Clark Kent Séraphin Lampion 10 mai 2022 07:41

Il vaudrait mieux utiliser le terme de « dame blanche », nom donné à des mythes ou à des apparitions de natures diverses. Il peut s’agir soit d’entités surnaturelles tenant les rôles de fées, de sorcières, de lavandières de nuit ou d’annonciatrices de mort prochaine, soit de fantômes de femmes décédées lorsqu’il s’agit de spectres hantant des châteaux ou d’auto-stoppeuses fantômes.

Dans le folklore ancien, ces fées étaient à la reine Guenièvre de la légende arthurienne et à la fée Mélusine, elles-mêmes héritières de la tradition païenne polythéiste dans laquelle la déesse mère tenait une place importante. Elles habitaient landes et forêts la nuit et s’attaquent parfois aux rares passants1. Pour le jésuite Martín Antonio Delrío : « Il y a une sorte de spectres peu dangereux qui apparaissent en femmes toutes blanches dans les bois et dans les prairies ; parfois on les voit dans les écuries, tenant des chandelles allumées dont elles laissent tomber des gouttes sur le toupet et les crins des chevaux, qu’elles peignent et qu’elle tressent ensuite fort proprement. »

Elles sont encore célébrées dans de nombreux lieux dans les Pyrénées et au Canada, notamment des grottes, anciens habitats préhistoriques, comme celle de Massabielle à Lourdes avant les visions de Bernadette Soubirous.

Dans le légendaire pyrénéen, on trouve des dames blanches, assimilables à des personnes de sang royal ou princier (ou à leurs spectres), qui jouent un rôle protecteur. C’est le cas en Andorre, où une dame blanche apparaissait près de la cascade d’Auvinyà. Elle habitait une tour voisine et est apparue à plusieurs reprises pour défendre le territoire andorran contre les visées d’un évêque d’Urgel, puis contre les attaques d’un loup monstrueux qui n’était autre que cet évêque métamorphosé.


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