PascalDemoriane 12 mai 2022 07:56

Interressant bien senti, et concis, merci. Cependant :

« De quoi l’écologie est-elle le nom ? » demande l’auteur, à juste titre, en le titre !

Cette simple question-titre montre à elle seule que ce mot «  écologie  » n’est plus qu’un insignifiant circulant qui renvoit à un insignifié nébuleux. On ne sait plus ce qu’on dit ne sachant de quoi on parle ! Quand tout est dit « écologique » plus rien ne l’est, tout est étant dans tout. Le mot est usé, dilué dans l’impensé des lieux communs, des locutions automatiques. Devient paradoxalement un déchet linguistique, la scorie verbale d’énoncés circulaires.

D’où la question : Le voile, l’illusion dont parle l’auteur n’est-il pas justement ce dont l’écologie est le nom, ? Le code convenu de cet impensé collectif aveuglant ?

Car qui ne s’en revendique pas ? Personne. Qui s’en revendique ? Toute monde, par défaut. Pourquoi ? Pour éviter la question centrale et difficile, axiologique bien vue par l’auteur « qu’est-ce qui a de la valeur » ? Voire même « Qu’est la valeur » ? Si c’est ce qui anime le système techno-social de la compétition, de la concurrence, via l’argent, l’argent valeur de lui-même pour lui-même, alors c’est que nous, homo economicus, ne sommes plus des entités biologiques animés par des équilibres coopératif écolo-systémiques, sommes irrémé-diablement sorti de la biosphère. Nous sommes devenus des entités exogènes sur-individuées dans le milieu endogène terrestre collectiviste (nature), nous sommes devenus nos propres déchets non recyclables.

L’écologisme, cet abus d’insignfiance verbale donc, ne serait peut-être que l’évitement de cette conclusion tragique sans issue, de cet effet miroir désespérant, une ruse aveuglante entretenue de nos mauvaises consciences. Tout voir en vert pour ne pas se penser comme non-viable.

« Au départ, tout est parti d’une certaine idée du progrès. » dit l’auteur.

Oui mais l’ennui c’est qu’il n’y a pas de départ identifiable dans l’évolution anthropologique, et c’est que non ! ce ne sont pas les idées qui « font partir » les processus déléterres concrets, mais les processus qui « font partir » les idées. La preuve ? Du temps des éco-systèmes paysans à « énergie renouvelable » médiévaux par exemple, on n’avait pas l’idée d’écologie ! C’est bien l’industrialisation capitaliste productiviste de masse qui a fait émerger l’idée d’écologie !
C’est donc le système (économique, technique, du progrès et de la croissance) qui suscite la conscience de son ailleurs, de son altérité. Donc le fait toujours trop tard !

Au stade de l’empire mondialiste étouffant totalitaire de l’argent, il n’y a plus assez d’ailleurs naturel écolo-systémique sain, et c’est je pense la racine causale des guerres comme celle d’Ukraine ou d’ailleurs.


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