Yann Esteveny 15 juin 2022 17:06

Message à Monsieur Bernard Mitjavile,

Le jugement de Monsieur Jacques-Bénigne Bossuet doit revenir à son créateur et je m’abstiens d’un jugement trop téméraire sur une personne décédée il y a trois siècles. D’autre part, la qualité de ses écrits par rapport à ce que produit notre époque mérite au minimum une certaine mansuétude.

La critique de Fénelon était permise sans que le roi lui en tienne ombrage. Vous ne trouverez plus une telle grandeur en France et surtout dans un pays où la parole devient chaque jour de plus en plus risquée et où un climat de peur s’installe.

Pour le jugement moral ou politique de la révocation de L’Édit de Nantes, c’est un vaste débat. Les protestants constituait un État dans l’État. La déchéance de la nationalité pour cause de protestantisme est un acte extrêmement brutal puisque ces familles étaient françaises depuis toujours. Pour mieux juger cet acte, je vous invite à vous pencher sur notre époque où félons, traîtres prospèrent dans un monde plein de bassesse et où la flatterie grossière est de mise.

Bien entendu, il est facile aujourd’hui de dire que nous aurions préféré que le roi de France à l’époque appuie des missionnaires tel que Saint François Régis qui avait ramené à la foi catholique des contrées protestantes en se disant que l’unité et la paix aurait été retrouvées ainsi. Mais le roi suivait une politique et devait résoudre des problèmes concrets.

Malgré ses défauts et ses excès, Louis XIV n’a jamais failli à la défense de la France et de ses peuples. Vous ne trouverez pas beaucoup de personnes de cette trempe actuellement.

Respectueusement


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