velosolex velosolex 24 juin 2022 23:33

@Robin Guilloux
Il y a eut cette trahison qui a consisté à enfermer l’art dans des musées, et dans des cadres étroits, définis par des spécialistes et des écoles, excluant la sensibilité commune. On l’a ainsi coupé du peuple et de sa fonction première, qui était d’unir les gens, sans avoir besoin de l’exprimer
Car pendant longtemps on le pratiquait sans le savoir, tant il était naturel aux choses, dans la construction des temples, des églises, des villes, des enluminures, de n’importe quelle fontaine où la statue d’un saint était nichée.
. Il semble qu’il fallait que les choses soient belles, jonglant avec les symboles du sacré, pour qu’elles soient investies, et puissent transmettre un message aux générations futures. De préférence travaillées à plusieurs corps d’artisans, ce qui en faisait des pages d’histoire, sans même avoir besoin de représenter la tapisserie de Bayeux, célébrant Le Conquérant. 
Le bel objet échappe encore aux cimaises et aux définitions, aux catalogues raisonnés. Il est à la rencontre de notre sensibilité, de la culture et du hasard. On le trouve encore à Bourges, ou dans n’importe quel village de France, dans une belle aquarelle exécutée par un anonyme.. Qu’est il arrivé à l’art, pris en otage par une armée de spéculateurs, n’ayant que pour seule exigence que de choquer, en s’attaquant à tous les codes, surfant sur la vanité des gens, incapables de juger autrement qu’au travers une signature, ou un prix démentiel faisant foi. Car nous sommes arrivés à cette imposture ulitme, qu’il suffit que l’artiste consacré désigne l’objet comme ’oeuvre d’art’ pour qu’il le soit, même si c’est une vieille palette ou un extincteur. 
C’est exactement l’histoire des habits du roi nu. Ce vieux roi vaniteux exige les meilleurs habits. Un margoulin lui propose de lui faire le plus beau costume au monde, avec ceci de particulier qu’il sera invisible aux imbéciles. Vous connaissez la suite, avec cet enfant au grand rire, qui voyant le roi nu, dégonffle de son rire la baudruche. Il est temps de faire parler l’enfant rebelle en nous !


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