Clark Kent Séraphin Lampion 1er juillet 2022 13:02

Le tirage au sort dans la Grèce antique se faisait parmi les 10% d’hommes libres et ne concernait ni les esclaves (ilotes), ni les métèques (étrangers  c.à.d non natifs à la cité elle -même), et parmi les 10% de la population considérés comme « citoyens », les femmes et les enfants n’avaient aucun droit civique, ce qui raène l’« élite » à environ 3%. Un tirage au sort dans ces conditions n’avait rien de « démocratique » et se contentait de désigner comme représentant l’un des privilégiés.

Le mot démos désignait la une circonscription administrative, une association religieuse et un foyer de vie municipale dénommée « dème ». Le territoire de la Grèce continentale comprenait, une centaine de dème. L’assemblée du dème procédait annuellement à l’inscription des nouveaux citoyens devenus majeurs et des étrangers admis à la cité. La traduction de ce mot par « peuple » est tardive et abusive puisque les électeurs constituait en fait une aristocratie de fait.

Le recours au tirage au sort n’aurait donc aucun sens dans une structure de société qui est aussi différente de celle de la Grèce antique que la Chine actuelle peut l’être de celle de l’époque Ming.


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