bernard29 bernard29 5 août 2022 11:13

Un premier Bilan des sanctions contre la Russie :

la tribune ; 

L’université américaine de Yale tente d’y apporter une réponse. Cette fac prestigieuse de la côte Est dévoile une étude qui affirme que les conséquences sur l’économie russe sont bien plus lourdes que ce que déclarent les chiffres officiels.

Dans les faits, « les départs des entreprises et les sanctions paralysent l’économie russe, à court et à long terme » d’après Yale, qui a mené au préalable un travail minutieux de recensement des départs, ou maintiens, d’entreprises étrangères du marché russe, pays par pays, groupe par groupe.

Sous la pression politique de leur gouvernement, de nombreuses grandes entreprises ont gelé ou bradé leurs actifs en Russie, comme le français Renault pour qui ce marché était stratégique. Conséquence directe de ces retraits massifs de capitaux, de salariés et d’usines étrangères, l’approvisionnement du pays en marchandises et en matières premières devient difficile, jusqu’à manquer de certaines technologies cruciales comme des turbines pour ses gazoducs.

Yale dresse ainsi un tableau très sombre. « Malgré les illusions d’autosuffisance et de substitution des importations (...), la production intérieure russe s’est complètement arrêtée et n’a pas la capacité de remplacer les entreprises, les produits et les talents perdus », souligne le rapport qui évalue la part de ces entreprises parties à « environ 40% du PIB, annulant la quasi-totalité des trois décennies d’investissements étrangers ».

L’étude se penche sur les stratégies de riposte mise en place par Moscou pour éviter un chaos économique. Le Kremlin procède notamment « à une intervention budgétaire et monétaire insoutenable » à long-terme pour des finances publiques « dans une situation bien plus désespérée que ce qui est admis ».


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