Et hop ! Et hop ! 8 août 2022 22:46

@Pierre-Marie Baty

Il n’y a pas eu une révolution qui a commencé en étant populaire avec des bonnes intentions et le souci du bien commun, puis qui a été récupérée par la bourgeoisie et déviée à leur profit, elle toujours été bourgeoise, elle a commencé avec la fronde des parlements sous Louis XV et l’idéologie économique libérale anglaise du laissez-faire laissez passer. Son but était de détruire la séparation entre le pouvoir économique et les deux autres pourvoir pour les réunir dans leurs mains. D’où la Constitution civile du Clergé qui débouche sur le Théophilanthropisme puis le culte de la Raison, c’est-à-dire l’athéisme. Idem pour la révolution bolchevique. 

Il y a sur wikipedia la liste des députés du Tiers-état aux États généraux pour la Vendée, ils ont exactement le profil que je décrivais : bourgeoisie de robe et de finance, s’impatientant d’accéder à la Noblesse. 

Il y en a 14 pour la Généralité de Poitiers, aucun paysan, aucun artisan, ils sont tous magistrats, sauf un négociant en soiries qui devient président du Tribunal de commerce, et un médecin qui prendra la tengeante. Ils étaient donc probablement tous adeptes du jansénisme parlementaire, et certainement membres d’une loge de franc-maçon qui les a fait élire.

En réalité, les députés ne représentaient pas les intérêts des membres de leur ordre, mais les habitants de leurs seigneuries qui pouvaient être soit nobles, soit ecclésiastiques (certains évêques et abbés étaint seigneurs), soit urbaines (quand les villes avaient la haute justice, son consulat ou échevinage était seigneur).

Donc les gens des campagnes qui faisaient 90 % de la population, avaient comme représentants ceux de la Noblesse et du Clergé. L’affirmation de Sieyès était une imposture, les députés du Tiers ne représentaient que les citoyens des villes (les bourgeois) soit moins de 10 % du peuple, et pas du tout l’ensemble des roturiers.

Les bourgeois des principales grandes villes comme Paris et Lyon jouissaient du privilège fiscal de la Noblesse, ils ne payaient pas la Taille, les Capitations et les aides qui finançaient larmée royale. Ils étaient donc les seuls à avoir des privilèges indus, car contrairement aux nobles, ils ne servaient pas de façon onéreuse dans les armées en entretenant des hommes d’armes ou des régiments à leurs frais.


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