Et hop ! Et hop ! 24 mars 2023 03:47

@Luniterre

Je n’ai pas parlé de dette mais d’endettement, de surendettement et de paiements abusifs d’intérêts.

L’endettement de l’État n’est plus du tout utilisé pour financer des investissements, mais pour donner de la trésorerie à un budget de fonctionnement qui est en déséquilibre.

Jusqu’au virage néo-libéral de la fin des années 1980, le financement du fonctionnement des services et des institutions publiques se faisait uniquement avec le budget, aucun d’eux n’avait de déficit.

Les investissements du secteur public productif (SNCF, EdF,..) se faisaient avec des emprunts obligataires d’État dont la souscription était réservée aux ménages français, donc les intérêts payés étaient dépensés en France par des Français (et focalisés).
Les investissements des collectivités territoriales étaient faits par des prêts de la Caisse des dépôts et consignation avec un taux règlementé très faible et après contrôle de l’utilité de la dépense.
La trésorerie de l’État était assurée par des facilités de caisse gratuites de la Banque de France (jusqu’à ce que Pompidou-Giscard l’interdisent).
Non seulement le secteur public ne payait aucun intérêt à des banques, mais il ne payait aucune assurance, il était son propre financeur et son propre assureur.

On est passé de cette situation à celle où la totalité des recettes fiscales sont dépensées en paiement d’intérêts et d’assurances, c’est-à-dire sorties de l’économie française au profit de groupes financiers étrangers dont l’anonymat est protégé.

La consommation s’est longtemps financée sans crédit bancaire par le vendeur qui accorde un échelonnement du paiement, les gens avaient un compte chez l’épicier, le boulanger, au café, chez leur médecin, dentiste, etc.., l’achat d’une voiture, d’un tracteur, se faisait avec des billets à ordre échelonnant le paiement, etc..
Pour le seul domaine où un crédit était nécessaire aux particuliers, le Crédit foncier était une institution sociale d’État finançant l’achat de logements par les ménages en-dessous du taux de base bancaire avec l’argent de la Caisse des dépôts et consignations. Un crédit foncier hypothécaire d’État existait déjà sous l’Ancien Régime.


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