
J’ai soutenu justement cette rupture de la bipolarisation en faisant émerger un centre autonome.
Mais je m’appuie aussi sur un concept tout simple en politique, qui est le réalisme. La stratégie de Bayrou, très audacieuse d’ailleurs et bravo à lui pour cela, ne pouvait fonctionner que s’il se hissait au second tour.
Or, la mécanique institutionnelle actuelle, second tour présidentiel, et élections législatives au scrutin majoritaire, ne peut conforter, dans les faits, l’idéal de cette troisième voie à court terme.
La question était de savoir s’il fallait se saborder pour la bonne cause, et est-ce que cette bonne cause serait mieux entendue ainsi ? Mon avis est que non.
Dans cette aventure, qui est également collective (élus, militants, électeurs) et pas seulement personnelle, ce qui m’a le plus étonné est que précisément, cette question n’a pas été débattue ni en interne (cf réunion avec les députés UDF au lendemain du premier tour) ni en public au Conseil national du 10 mai devenu chambre d’enregistrement.
Cela ne me gêne pas que Bayrou se saborde, mais est-ce bien responsable que ses partisans se sabordent sans leur demander leur avis ? c’est donc tout à fait logique que la grande majorité d’entre eux ait refusé.
Je ne défends que des idées. Si Bayrou plonge dans le lac, je ne le suis pas, je reste à côté. Quitte éventuellement à l’aider à remonter sur la rive.
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