LeMerou 12 janvier 07:26

@marly

Bonjour,

Vous avez écrit :

« je regrette plutôt que des gens soient si plein de leurs certitudes qu’ils leur est impossible d’envisager que l’un des créateurs de l’intelligence artificielle puisse connaitre son sujet. »

Les certitudes évoquées dans votre phrase, ne sont elles pas le reflet d’un certain bon sens ou d’une inquiétude fondée et pas une « peur » de l’inconnu.

Robert Oppenheimer connaissait parfaitement son sujet, mais ne maitrisait en rien l’avenir de ses travaux. Il a concouru de bonne foi à la science, au progrès, se confortant que l’usage serait maîtrisé, bénéfique pour l’humain, que les dérives éventuelles ne seraient pas de son fait, mais de l’usage fait par les humains.

Fort heureusement, il y eu plus de bénéfices qu’autre chose.


L’apparition de l’I.A. était inéluctable, de toute façon elle née en même temps que le « numérique » (les correcteurs orthographiques sont de l’I.A.). Ce ne sont que les progrès technologiques qui ont permis son avènement très rapide nul autre chose, reste après son usage. A mon sens et cela n’engage que moi, de l’avoir mis à disposition de la population est une erreur sans nom, dramatique même.

Notons tout de même que le terme intelligence est pompeux et totalement inadapté pour qualifier un accès à une monstrueuse quantité de data, il n’y a absolument rien d’intelligent à cela. L’I.A. n’est rien d’autre (pour le moment) qu’une gigantesque bibliothèque ou nous n’avons pas la recherche du livre, ni les pages à tourner.

Les critiques ne portent pas sur le concept de l’I.A. ni sur les bénéfices que l’humanité pourraient tirer, mais plutôt sur son déploiement. la faisant passer de progrès notables dans certains domaines, utiles à l’humain en général, à un amusement, une futilité pour le grand public, sans compter les détournements par les malfaisants. Les « danger » de l’I.A. ne sont que là.

En grande majorité, l’humain est cérébralement fainéant, nous assistons déjà à une dépendance générationnelle au numérique, ou l’usage qu’il en est fait est à 90% « ludique » ne l’oublions pas. Mais s’est développé insidieusement une sorte de « confiance » quasi aveugle au numérique plus grande qu’en l’humain (il faut dire aussi que l’humain, est plus que perfectible et parfois grand menteur devant l’Eternel).

Bref nul besoin de réfléchir, de penser, d’analyser, de faire appel à son savoir, sa mémoire, ses acquis, éventuellement son bon sens, pour obtenir une réponse. Le terminal mobile est là, fidèle serviteur sans lequel ont ne peux rien faire. Mais comment pouvait on vivre sans avant ? Si si, croyez moi, la dépendance est bien réelle.

L’I.A. est désormais là, moyennant quelques subsides toutefois, à votre disposition pour répondre encore plus vite et précisément à vos attentes. Pourquoi se fatiguer, à perdre du temps dans l’acquisition de savoir et de connaissances, alors que les 10 cm² que je tiens dans ma main sont un puits de savoir incommensurable. Pourquoi devrais-je réfléchir alors qu’il sait à ma place. Pourquoi me fatiguer ou perdre du temps à faire des comparatifs, pour aider à ma décision, alors qu’elle va me présenter le tableau que j’attends.


La liste serait beaucoup trop longue pour évoquer ce qui est et ce qui sera, et surtout sur l’état de confiance quasi aveugle régnante aidée en cela par une fausse immédiateté ou instantanéité de tout.


L’I.A. de demain pourra t-elle vraiment mériter son Intelligence ? Peut être, possible, mais que se cachera t-il dans les lignes de codes ?

Là est la grande question, sans compte qu’aujourd’hui il n’y pas d’I.A. mais des I.A. dont le but est assez souvent mercantile, avec toutes les conséquences associées.

Alors Confiance ? Méfiance ? Doutes ?



 


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