cniko 9 août 2007 15:05

Si je suis d’accord avec vous sur le fait que notre société cherche en permanence un coupable dès qu’il se passe quelque chose.

Le reste de l’article me semble plutôt binaire. Principe de précaution pas bien, risque bien. Un peu de nauance n’aurais pas été un mal ici. De même l’amalgame entre les risques individuels et les risques collectifs est source d’incohérence.

Chacun doit être libre de prendre les risques qu’il souhaite pour lui mais sans impacter le risque des autres. Je veux bien rouler à 220km/h mais le risque induit pour les autres rends illégitime cette envie.

Mettre quelqu’un en prison pour homicide involontaire est tout à fait normal si la personne en question a pris une décision qui a augmenté le risque pris par le mort sans que celui-ci ait eu le choix de prendre ce risque. Exemple récent pour les 2 morts à la fête des loges. Ils sont monté sur le manège en pensant ne pas prendre de risque. Le choix de l’industriel de prendre tel ou tel matériau, de faire construire à tel endroit, d’effectuer ou non tels ou tels tests sont des choix faits en toute conscience et qui prenait également en compte un aspect économique. Peut être qu’avec 15 000 € de plus le problème technique n’aurai pas eu lieu. Ici la responsabilité de l’industriel est en cause.

Oui, nous sommes aller sur la lune et qui plus est avec le principe de précaution. Car ce dernier n’implique pas d’éliminer tous les risques, mais de les évaluer, de les analyser, d’effectuer des choix en fonction du risque, de sa probabilité de survenance et des options possibles pour contourner le risque. Si les hommes ont réussi à aller sur la lune c’est en vertue du principe de précaution car ils ont au préalable analyser les risques et ont mis au point des stratégies de contournement lorsque c’était possible et enfin ils ont accepter les risques résiduels.

Donc oui, le principe de précaution est une bonne chose car il peremt justement de pouvoir prendre des risques en toute conscience. Que les chionois et les indous (ou autres) ne mettent pas en place ces principes est plus lié à une moindre valeur accordée à la vie (au propre et au figuré) que ce que nous lui accordont dans nos sociétés occidentales.


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