Aurelien Veron 16 août 2007 15:23

@ aurelien : nous sommes d’accord sur un point : cela n’a rien, mais alors rien à voir avec le libéralisme (d’ailleurs, je ne vois pas ce que ça vient faire ici). Revenons à nos moutons.

Les outils financiers sont extrêmement complexes parce que les besoins le sont aussi pour les très nombreux acteurs aux priorités et aux préférences toutes différentes. Les investisseurs, plus ou moins audacieux, ont tous peur de se prendre les doigts dans la porte comme c’est en train de leur arriver. Idem pour les emprunteurs qui regorgent de projets importants (en tout cas pour eux) mais, c’est pourquoi ils se tournent vers les banques ou les marchés, pas de capital.

Ce que vous appelez « spéculer », c’est l’investissement dynamique en fait. C’est à dire la mise à disposition de capital auprès d’une masse d’acteurs qui en ont besoin pour de multiples raisons, du petit entrepreneur aux lourds investissements de multinationales. Les uns défendent leur projet, leurs garanties et la rémunération qu’ils estiment pouvoir offrir à l’argent proposé. Les autres prennent leur décision en fonction de leurs attentes de diversification du risque. Ces négociations permanentes sont largement facilitées par ces innovations financières qui rapprochent une infinités d’attentes différentes.

L’intervention des banques centrales met un peu d’huile dans les rouages sur une durée de quelques jours, peut-être quelques semaines. Cela n’empêche pas à la purge d’avoir lieu. Cet allègement du marché monétaire ne constitue aucunement une subvention pour compenser les pertes encaissées. Chacun devra assumer ses erreurs, c’est la moindre des choses, non ?

Certes, vous cherchez une logique globale, une sorte de mécanique quasi divine. Point de grand horloger ici. Le monde de la finance n’est là que pour favoriser une infinité de projets concrets qui ont tous leur spécificité : de l’achat d’un logement aux US à la construction d’une centrale thermique au Vietnam d’un côté. De la gestion de l’épargne individuelle aux fonds de pension de l’autre. Il faut aller du côté des économies planifiées pour disposer d’une grande matrice cohérente dans laquelle nous sommes tous des matricules pistés aux choix prédeterminés.


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