Cédric 13 septembre 2007 18:01

Cet article laisse le sentiment ambivalent que son auteur adopte le même angle d’attaque que ceux qu’elle prétend combattre, à savoir : les femmes comme champ de bataille.

Dans cet affrontement le terme de pudeur est devenu une arme que l’on exhibe sans le moindre fard, que l’on revendique avec comme seule volonté que d’asservir l’autre suivant ses propres règles. Souvent, d’ailleurs, on confond pudeur et goût, car on peut être pudique et de très mauvais goût.

De la même manière que l’intégriste regarde la donzelle dont les jambes sont nues, l’auteur regarde celle qui couvre ses cheveux. Tous deux, pour des raisons opposées mais qui n’ont rien à voir avec la personne observée, en conçoivent une irrépressible hire. Tous deux convoquent les écrits, sacrés ou profanes, se drappent dans la tradition de circonstance pour n’imposer que ce qui relève que de leur propre foi, idéologie, conception.

En témoigne d’ailleurs ce commentaire de l’auteur voulant que la laïcité « interdise les signes religieux dans les lieux publics ». Avant de se parer de laïcité, peut-être conviendrait-il de lire la loi au nom de laquelle on prétend se battre. On plaque dès lors bien des fantasmes sur ce thème, à la manière de l’intégriste sur les fameux textes qu’il pense sacrées, on voit même l’extrême droite vouloir défendre la laïcité en oubliant que pendant des décennies elle n’a cessé de la condamner.

Je connais des boudins qui feraient mieux de porter une bourka qu’une mini-jupe et des jolies minois qui ont su rendre leurs foulards attrayant parce qu’elles ont du goût.

Ca choque votre pudeur ? Mais je ne veux pas vivre dans une société où plus rien ne choque.


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