ddacoudre ddacoudre 14 septembre 2007 02:14

Bonjour marie pierre.

C’est un débat récurant dont dans lequel le travestissement vestimentaire n’a rien à voir, étant donné que le problème ou la difficulté ou les raisons des opposition sont ailleurs, particulièrement dans les tabous sexuels, l’indépendance économique de la femme, et les usages sociétaux transmis culturellement, par la famille puis les institutions et l’utilisation de la désirabilité pour agir dans son exploitation commerciale.

Il suffit d’ouvrir le dictionnaire à la page costume pour voir quels étaient nos accoutrements du XVI siècle à 1880, nous n’avions rien alors rien à envier aux tchadors. Il a même existé une pratique monacale qui interdisait aux hommes de se toucher la verge même pour uriner ou se vêtir, sauf que c’était il y a très longtemps.

Mais plus proche j’ai vu ma grand-mère se baigner dans une robe de bain du cou aux pieds, elle ne sortait pas sans foulard, et pourtant à la maison c’était elle qui commandait, elle travaillais aux champs comme mon grand-père et il n’y avait pas de soumission économique. Etait-ce exceptionnel non dans les campagnes c’était courant, la seule exploitation industrielle dans le village employait beaucoup de femmes qui se vêtissaient de long et portaient foulard. Et pourtant certaine d’entre elles veuve de guerre n’avaient pas des problèmes de soumission.

En 70 dans la Calabre le seul tissu que l’on trouvait de disponible était le noir, les femmes allaient vêtu de noir tête couverte et les enfants de même. En 74 encore les garçons et les filles ne se mélangeaient toujours pas Encore aujourd’hui pour un enterrement les femmes sont d’un côté et les hommes de l’autres pour recevoir les condoléances.

Naturellement il y a d’autres pays en Europe qui ont encore dans leurs endroits reculés des usages vestimentaires et des pratiques semblables. Dans les endroits ou le consumérisme n’a pu s’installer. Celui qui vous dit une fois de vous habiller de long, puis de court, puis en vert puis en bleu. Regarde la coupe de cheveu rasé, c’était celle des militaires ou des tolars.

Indépendamment du fait que nous n’ayons pas le libre arbitre puisque tout ce que nous faisons est déterminé par l’inné et tous les événements précédents enregistrés sensoriellements, puisque le cerveau n’est pas un organe sensoriel, qui fondent notre adaptation culturelle et nous fera soit porter la Burkas ou fréquenter les camps de naturistes. Et suivant notre lobotomisation sociale nous serons prêt à mourir pour cela, alors qu’ils ne sont que des repères

Je vais en développer l’exemple à partir de la nécessité de se différencier instrumentalement, pour appartenir à ses semblables, sa famille, son clan, son groupe, sa culture. Chacun d’entre nous porte un signe culturel pour se distinguer des autres, malgré les signes morphologiques ; pourtant certains de ces signes distinctifs remontent à des pratiques coutumières qui se perdent dans les âges de notre histoire. Néanmoins certaines demeurent vivaces, comme le tatouage, le piercing, la scarification (cicatrices dans les chairs), les mutilations d’organes génitaux, etc.

Heureusement le monde occidental et d’autres sont passés à des représentations moins traumatisantes ou plus discrètes et esthétiques, telle le baptême, les boucles d’oreilles, mais elles n’en demeurent pas moins présentes. Et si pour nous reconnaître dans l’autre, il fallait se partager les signes identificatoires, nous ne serions que plaies, nous croulerions sous le poids des fétiches. Il y a donc là, pour tous se reconnaître au travers des symboles une incapacité technique à se les partager, les adopter, qui est forcément source de conflits par la sacralité conférée souvent à leur symbolisme.

Malgré cela même à l’autre bout du monde nous rencontrerons quelqu’un qui nous ressemble ; mais cela c’est l’intelligence qui le saisit, pas les symboles. Même s’ils sont d’utilité sociologique et psychique pour conceptualiser la diversité « géohistorique » et pour nous sérier ; ils doivent être conçus et interprétés de telle manière que l’on puisse s’en séparer face à notre évolution « acculturante ».

Même si cette acculturation se fait par l’intérêt mercantiliste, celle-ci est une activité humaine généré par tous les événements qui se sont ajustés et empilés autour du savoir et savoir-faire.

Pour parfois redonner sa juste place à la vie je raconte cette petite histoire. Une maman tricote une layette pour son deuxième enfant, sa fillette de 5ans l’observe et demande à sa maman ce qu’elle fait. Sa mère de lui répondre qu’elle tricote un habit pour sa petite sœur afin qu’il n’ait pas froid en venant au monde. Et la fillette de répondre, alors mange la pelote comme cela elle sortira toute habillée.

Hé non ! L’on vient au monde nu et cela est une référence, cela est une régularité de notre existence qu’elle que soit les cultures sociétales. Ainsi ce sont les naturistes qui représentent la norme, et ceux qui se vêtissent devraient être mis dans des camps à cet usage. Sauf que la plupart des humains ne vivent pas dans les régions tropicales qui se prêtent à la nudité, ce qui n’empêche pas ceux qui y vivent d’avoir des tabous et des totems et des grigris de toutes sortes. Avec de judicieuses comparaisons nous y trouverions certainement l’équivalant d’une pudeur.

Bien qu’au cours d’un de ses voyages Cook rapportait que les habitants de l’actuelle Tahiti, lors de la célébration d’une union le couple faisait l’amour devant la tribu et de rajouter que les filles n’étaient pas farouches. De plus d’en le cas d’une grossesse inconnue le coupable en été un poisson (j’ai oublié le nom et je fais un gros effort de mémoire pour rapporter ceci) dieu de la mer connu pour enfanter les filles lors de baignades. Il y a une île au sud de la Corée où se sont les femmes qui travaillent et ont les mains calleuses tandis que les males jouent les dandys et se cultivent pour plaire. Dans une région du Tibet la rudesse du climat et la pauvreté économique font qu’une femme à deux maris. Chez les Nuers une tribut du nord du soudan une femme peu épouser un mort, vivre avec un homme et si elle enfante il devient le frère ou l’oncle, et une femme peu épouser une femme. Naturellement le plus souvent ce sont les conditions économiques qui diligentent ces usages.

Et comme cela dans les quelques six milles pages de l’histoire des mœurs nous trouverions à étayer tout même l’inconcevable.

Cela relativise donc la fronde contre l’asservissement de la femme par les pratiques religieuses. Une lecture attentive de la bible ancien et nouveau testament fait comprendre l’inverse, qu’à l’époque ces mesures vestimentaires et autres étaient faites pour sauvegarder la femme de la dépravation. Rien à voir avec l’usage machiste qu’il en a découlé, particulièrement avec le catholicisme dont nos mœurs et nos raisonnement même laïcs sont fortement imprégnés. Rien à voir avec le catholicisme qui s’est interrogé de savoir si les femmes avaient une âme, rien de cela n’est dit dans aucun des livres des religions monothéistes.

La femme y est protégée de la convoitise des hommes d’alors, si bien qu’aujourd’hui notre regard ne peu pas être celui d’il y a plus de trois milles ans. Mais également ceux qui rapporte à la lettre des écrits fait pour réorganiser les hommes d’il y a trois milles ans comme si entre temps rien n’était survenue n’est pas mieux penser.

Le danger d’avoir instauré ce type de vérité absolue du comportement et de tous les rituels assumés à la lettre, c’est qu’il conduit à la mort. A ce propos j’avais écrit, et cela vaut pour toute chose : Tout ce que nous faisons disons réalisons commande d’être convaincu qu’il y a un absolu où tout ce que nous concevons s’écroule, Il est donc nécessaire de comprendre que quelqu’un qui dispose d’une certitude absolue peut se suicider car il est déjà mort. En fait c’est un mort vivant qui ne pourra plus rien apporter au monde, hormis sa destruction, car pour vivre il ne peut développer que la mort qu’il porte.

Moi qui ne suis pas croyant j’ai du m’en faire l’apôtre, car les raisons de cet intégrisme sont comme celles de la criminalité elles sont sociales. La confrontation de populations qui n’ont pas vécu les mêmes événements ne peuvent pas avoir les mêmes comportements puisqu’ils ont emmagasiné et mémorisé un certain nombre d’engrammes (je n’aime pas trop ce terme car il est utilisé par la scientologie et je ne voudrais pas qu’il entretienne une confusion) différents des nôtres. Il faut tout de même savoir que nous avons le cerveau malléable, cela ne veut pas dire qu’il suffit de s’y adresser pour que les choses se fasse, c’est par les sens que l’on y accède (d’ailleurs il n’y a qu’a regarder ce gouvernement il en use et abuse).

Cela demande du temps et parfois suivant l’âge on va à l’échec. L’histoire des enfants loups est là pour nous le rappeler bien que trouvé vers l’âge de 12 à 13 ans, malgré les soins du psychiatre Sivadon ils n’ont pas pu être socialisé, car les engrammes laissé par l’éducation de la louve étaient sensoriels. Peut-être aurait-il fallu qu’ils puissent vivre plus longtemps. Alors ceux qui vivent leur foi intensément ce n’est pas un interdit qui va apporter une solution, le problème est différent pour ceux qui utilisent la foi et ses rituels pour mener un combat politique au travers de ce qu’ont d’intolérance les religions quand elles se donnent pour mission de proscrire l’infidèle. Je ne pense pas que le foulard soit une entrave à la condition féminine s’il est porté avec foi. Ce serait peut-être nous les occidentaux qui avons un problème de nombrilisme, et des problèmes d’accoutumance à des usages qui viennent troubler le quotidien dans lequel nous avons été élevé. Lorsque nous avons colonisé l’Afrique noire nous avons vêtu à l’occidentale des personnes qui allaient presque nues car nous considérons que le progrès s’est nous, aux Inuites nous leurs avons vendu des congélateurs, et tout ceci n’est pas anormal de notre part puisque nous en sommes imprégnés. Et bien les autres sont imprégnés de leur culture et cela ne disparaît pas d’un claquement de doigt, mais c’est un long travail de socialisation par mimétisme, et suivant le nombre nous en arriverons à un syncrétisme culturel. Sinon c’est quoi la condition de la femme ou celle de l’homme à part d’être le poids de l’héritage des transformations événementielles que nous avons généré, plus particulièrement pour la femme car c’est elle qui a la tâche d’enfanter et les progrès de la science l’on aider à maîtriser cet acte. Je ne crois pas que le voile empêche de s’envoyer en l’air, il est même écrit dans la bible que l’homme doit honorer sa femme tous les jours, bien sur tu risques de trouver un ignare qui te dira qu’il s’agit de politesse. Maintenant nous ne sommes pas comme les Bonobos peut-être faut-il le regretter, cela parait-il rend plus paisible, donc notre agressivité serait du au fait que nous ne faisons pas assez souvent l’amour. Cela va aller en s’aggravant puisque ce gouvernement veut faire plus travailler les citoyens donc plus de fatigues moins de « baise » et plus d’agressivité.

En conclusion nous naissons nu c’est la marque de la nature à l’égal des autres espèces. Notre aptitude à l’adaptation nous à conduit a nos vêtir de manière que cela devienne une permanence de notre paysage éducatif, l’instrumentalisation qu’il en ait ressortie vas de l’utilité à la bien séance jusqu’à la coquetterie qui émousse les sens. Au milieu de tout cela se place la pudeur avec une valeur culturelle extensible car c’est une appréciation personnelle qui est encadré par une codification généraliste qui à tors ou raisons cerne des usages sociétaux et font la marque d’une culture. Je ne suis donc pas choqué que l’on puisse se sentir atteint dans sa pudeur en posant son foulard comme ma grand-mère l’était quand le mistral soulevait sa robe de bain, ce qui ne l’empêchait pas d’uriné debout dans la rue en écartant les jambes sans que personne ne s’en offusque. Tu rappelles le comportement des islamistes dans les cités, je connais celle d’empalo. Or mis l’éducation laïque je n’entrevois pas d’autres solutions si socialement l’on ne détruit pas ces zones de géthoïsation ou le surpeuplement accroît les problèmes qui se cherchent une réponse dans la religiosité politique. Cordialement.


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