armand armand 14 septembre 2007 18:03

N’ergotez pas, cher Gazi. Le sionisme d’Herzl est né d’une réaction contre l’affaire Dreyfus et les pogromes incessants dans l’Empire russe ; En somme, du constat que l’assimilation était vouée à l’échec. On peut y voir aussi le type de nationalisme qui s’est répandu à travers tous les peuples du monde à l’époque. Il est évident que le stalinisme, dévorant les juifs révolutionnaires qui étaient aux avants-postes de la révolution bolchevique, a porté un coup supplémentaire, avant que le nazisme ne donne raison aux prédictions des sionistes les plus pessimistes.

Il y a eu, certes, un courant anti-intellectuel dans le sionisme de terrain, partant du principe que des laboureurs, des fermiers, des ouvriers et des soldats étaient plus utiles que les universitaires. Mais les deux modèles existent : il y a des universitaires, des écrivains et des cinéastes à foison en Israël, souvent très attentifs au sort des Palestiniens ; le sabra en treillis n’a pas supplanté Woody Allen, et la riche vie spirituelle et intellectulle des cafés de Vienne et des schtetls n’a eu qu’un seul fossoyeur, Hitler.


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