Fabien 3 octobre 2007 16:06

On trouve pas mal d’EPA et DHA dans tous les animaux sauvages (enfin, tous les animaux nourris avec une alimentation naturelle : le gibier, les vaches corses :)). Principalement dans le système nerveux, la cervelle, les yeux, la moelle et un certain nombre d’organes. Evidement, la quantité totale n’est pas comparable à celle des poissons gras. Mais elle a pu suffire a alimenter les besoins des cerveaux des premiers hommes.

Si on regarde la carte des zones d’apparition des premier peuplements humains importants, c’est sur une ligne qui va de l’Afrique du sud au sud de la mer rouge, en passant par les grands lacs. Tous les foyers sont a proximité de grandes étendues d’eau.

Les extraits qui suivent proviennent d’une interview de Pascal Picq réalisée par Thierry Souccar, pages 32 et suivantes de son ouvrage « Le Régime préhistorique » :

« Les gorilles ne sont pas chasseurs. Les orang-outang chassent occasionnellement. Les chimpanzés sont d’extraordinaires chasseurs. Ils sont responsables de la disparition de 20% des singes qui vivent autour d’eux »

« On a longtemps cru que [les australopithèques] étaient spécialisés, mais les études sur traces isotopiques révèlent qu’ils étaient omnivores. Quand ils pouvaient bouffer des antilopes, ils ne se gênaient pas ».

« Avec son silex tranchoir, homo habilis peut accéder à la moelle, la cervelle, découper la langue. C’est ainsi que la viande entre dans la stratégie alimentaire »

« A partir du moment où les hommes se sont mis à consommer de la viande, dont la digestion est aisée, la charge métabolique qui pesait sur l’intestin a pu être dédiée au développement d’un plus gros cerveau »

Il y a une évolution : de largement végétarien (mais pas totalement) à presque carnivore (néanderthal), puis plus omnivore (sapiens). Il est possible que la disparition de néanderthal soit liée à sa forte consommation de viande, c’est envisageable. Mais il semble que sapiens s’en sorte très bien avec des rations de viande parfois assez importantes.

Mais il y a au moins deux problèmes aujourd’hui : la viande d’élevage n’est pas de la qualité de la viande sauvage, et nos ancêtres compensaient la charge acide de la viande par la consommation de végétaux bien plus riches en nutriments que ce que nous consommons aujourd’hui (à titre d’exemple : citron = 50mg de vitamine c par 100g, ortie = plus de 300mg.)

On aurait tout intérêt à plébisciter l’élevage extensif : La vie des animaux en serait largement améliorée. La qualité de la viande augmenterait. La quantité produite diminuerait. On arrêterait de planter de grandes surfaces de maïs et soja pour l’élevage, de faire du lisier de cochons, etc.

Aujourd’hui, en comptant le lait, les ministères de la santé occidentaux préconisent 5 à 6 portions de produits animaux par jour. 1 à 3, en fonction de l’activité physique, seraient probablement suffisantes, et compatibles avec un élevage extensif modéré, sans surpâturage.

Mais strictement végétalien, à titre personnel, je ne le ferai pas si j’ai le choix (en tout cas par pour des raisons de santé).


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