ddacoudre ddacoudre 29 septembre 2007 01:04

Bonjour céphale.

Souvent les psychiatre disent que nous ne savons pas ce qui est la norme, hormis que les pratiques majoritaires s’imposent aux autres jusqu’à ce que ces autres puissent devenir un fait majoritaire.

Pourquoi pas faire la comparaison entre l’entreprise et l’état.

Sauf l’entreprise dépend du code du commerce et l’État de la constitution française. Sauf que l’entreprise est contenue dans l’État et non l’inverse. Sauf que l’entreprise est une organisation totalitaire et notre État une démocratie. Sauf que l’entreprise à pour but une production, l’État celui d’organiser la sociabilité humaine. Sauf que l’entreprise vise à enrichir ses propriétaires, l’état doit veiller et organiser s’il le faut la subsistance des citoyens qui le compose. L’entreprise rend un bilan, l’état les comptes de la nation, (si l’on veut faire une comparaison il faut faire des équivalences) Sauf que l’entreprise en liquidation licencie son personnel, et je ne crois pas les citoyens assez cons pour se mettre à la porte de l’Etat qu’ils composent, ils iraient où ? Ce en quoi ton commentaire est juste.

Il y a une chose qui est passé inaperçu aux yeux des français et même des commentateurs politiques qui ne font la plupart que dans les ragots, c’est le changement d’acronymes du CNPF en MEDEF.

Ainsi le CNPF (acronyme) est devenu MEDEF. Le Conseil du Patronat français, terminologie dans laquelle s’affirme le poids de l’autorité de celui qui commande dans son seul intérêt (image péjorative du profit), a opté pour une image plus fluide et moderne : Le Mouvement des Entreprises de France.

Cette idée de mouvement signifie : nous sommes agissants, nous faisons vivre les entreprises qui vous emploient (sous-entendu ses dirigeants), les entreprises agissent (sous-entendu la structure collective), mais elle signifie également beaucoup plus que cela. En effet, la captation par l’entreprise du mot mouvement a une connotation sociologiquement importante, celle d’entreprise collective visant à établir un nouvel ordre de vie.

Cette idée veut dire aussi, nous sommes cela. Cette vision de l’entreprise beaucoup plus dynamique dilue, dans l’intérêt collectif de l’entreprise qu’affirment les caractéristiques de la Société Anonyme, la notion de profit personnel. Ainsi, à partir du sigle CNPF, qui est le reflet d’une organisation corporatiste, défendant ses intérêts particuliers, nous passons au sigle MEDEF qui affiche une volonté de développer son ordre de vie. Dans cette logique des candidats du MEDEF se présenteront un jour au suffrage universel.

Je reconnais qu’ils ont trouvé leurs hommes.

Cordialement.


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