Dommage que l’auteur se borne à rapprocher quelques chiffres, sans avoir recherché leur contenu et ce qu’ils cachent. Faute de le faire, impossible de comprendre pourquoi il y a en France pénurie d’emploi et de pouvoir d’achat. La production économique d’un pays pour une année déterminée, c’est bien la somme (l’addition) des biens et services de nature économique produits par les résidents de ce pays pendant cette année. Ces biens et services sont pris en compte à leur « prix de marché » (prix auquel ils sont vendus et achetés). Le calcul s’opère selon une méthode définie par les statisticiens qui se sont entendus là-dessus sous les auspices de l’ONU. L’auteur n’a pas vérifié l’exactitude du calcul, et personne ne l’a fait. Bien que ce soit incroyable, voici les trois erreurs d’addition irréfutables commises par double emploi à éliminer pour calculer le véritable montant de la production économique (celle qui est achetée et vendue) PIB de la France pour 2006, milliards € 1 792 Capital fixe consommé -175 Impôts compris dans les prix -280 Subventions comprises dans les prix 36 Production des administrations publiques -300
Production économique corrigée 1 073 1°. Le capital fixe consommé (l’usure des biens d’équipement) grève le coût des produits, il est couvert par leur prix de vente qui l’incorpore. Ne pas le déduire du produit intérieur, c’est faire double emploi à concurrence de son montant avec le capital fixe produit compris dans le calcul du PIB. 2°. Les impôts compris dans les prix (TVA et la multitude des autres impôts payés par les entreprises) sont déjà compris dans les prix hors taxes. Car ceux-ci comprennent la rémunération des travailleurs, laquelle contient le nécessaire pour payer ces impôts et taxes. Remarquons cette curiosité de traiter des impôts comme étant un produit du travail des gens. 3°. La production des administrations publiques nécessite de l’argent pour en payer les coûts. Cet argent n’est pas fourni par la vente de ces services. Il provient des impôts, qui sont prélevés, directement ou indirectement, sur la rémunération (brutes plus charges) des travailleurs, laquelle fait partie du coût des produits vendus et de leur prix de vente. Ce dopage de la production comptable fausse de nombreuses conclusions tirées de l’étude de la comptabilité nationale d’où est extrait le calcul du PIB. Il fausse le taux des prélèvements obligatoires, calculé en faisant le rapport entre le total de ces prélèvements et le PIB. Le taux officiel pour 2006 est de 44,2%. Son calcul rectifié le porte au chiffre difficilement croyable de 81%. L’erreur du taux officiel, véritable imposture, peut se constater par chaque salarié lisant son bulletin de paie et ses feuilles d’impôt. Son travail est porté au PIB pour le montant de son salaire net augmenté des charges salariales et patronales. Sur son net sont prélevés son impôt sur le revenu, sa taxe d’habitation, son impôt foncier (compris dans les charges locatives pour celui qui est locataire). Sont encore déduits les impôts et taxes camouflés dans le prix de vente de ce qu’il achète (au moins 16% en 2006). Au final, il lui reste environ le tiers du produit de son travail. C’est ce qui fait s’écrouler la croissance économique, car les gens sentent que travailler plus n’en vaut pas la peine. Ils constatent que pour acheter le travail d’autrui, il leur faut travailler trois jours pour en acheter un, et réduisent leurs achats. Enfin, ces prélèvements obligatoires monstrueux permettent de multiplier les agents de l’État, qui sont ainsi retirés de la production marchande seule source de pourvoir d’achat. Le tout fait de notre économie une machine infernale à détruire l’emploi et le pouvoir d’achat.
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