Tristan Valmour 2 novembre 2007 21:41

@ M. Decrauze

Vous pouvez donner du « sieur » et afficher ainsi condescendance ou mépris, cela ne participera nullement à la qualité du débat. Est-ce ainsi que vous vous adressez à vos étudiants ? Je ne répondrai pas à la remarque sur l’orthographe de votre nom tant elle est puérile et ne saurait cacher l’inanité de vos arguments.

Ma première réaction, pour qui sait lire, était parfaitement claire ; il n’y avait aucun implicite ni présupposé. Un cours sur le système d’énonciation vous serait sans doute profitable. Mais vous pourriez également trouver secours auprès de Louis Timbal-Duclaux.

Naturellement, des citoyens ont également dit des bêtises lors du débat sur le TCE, et vous êtes citoyen vous-même. Mais on a également pu lire des interventions pertinentes que l’on ne retrouvait pas chez les politiques et les communicants. Mon intégrité morale et intellectuelle est effectivement supérieure à celle des professionnels de la politique car je place l’intérêt général au premier plan, ce que nos politiques ont oublié. Mon engagement viendra au moment choisi.

La confusion quant au plan B n’est que dans votre esprit. Vous avez raison lorsque vous énoncez que l’Europe n’aurait pas pu se construire à six si l’on avait attendu que se manifeste la volonté du peuple. Mais autre temps, autres mœurs. De Gaulle et consorts avaient un sens de l’intérêt général. Aujourd’hui, nos politiques sont les VRP des lobbys et s’acoquinent, tous partis confondus, dans des groupes de réflexion plus ou moins discrets, et c’est là que se prennent les décisions. Le citoyen n’est que secondaire et les instances supranationales ne sont pas l’expression de la souveraineté populaire. Que l’on ne s’étonne pas du divorce.

Vous avez écrit : « A-t-on accusé Mitterrand d’avoir aboli la peine de mort alors que la majorité des Français souhaitait conserver cette peine capitale ? Non, car il l’avait annoncé avant d’être élu. Parallèle simple à faire, non ? ». Quelle était la valeur du pronom indéfini ? Vous avez entretenu la confusion, aussi différentes interprétations étaient possibles. Je vous renvoie au remarquable ouvrage de Gilberte Tommassone. Décidément, vous avez des problèmes avec le système d’énonciation. [Merci d’avoir rectifié la faute d’orthographe sur le nom de Mitterrand, quoiqu’il n’y ait pas de fautes sur les noms propres puisqu’ils ne sont pas codés. Je n’ai pas eu l’outrecuidance de relever vos fautes d’usage car je sais que vous maîtrisez l’orthographe, ce qui n’empêche pas de commettre des fautes d’inattention .]

Vous écrivez « Le traité de Lisbonne n’est que la reprise des outils institutionnels, et non le clonage du TCE en son entier ». Ce n’est pas ce qu’ont dit les différents chefs d’Etat européens. Ils ont été unanimes pour dire que c’était quasiment le même traité, en plus confus.

Je n’ai pas attaqué la démocratie représentative sous votre article, alors cette remarque n’a pas de sens. Mais comme je l’ai attaquée dans d’autres articles, je vais reprendre mon argumentaire. Lorsque la démocratie représentative représentera toutes les composantes sociales de la population, elle sera représentative. Ce n’est apparemment pas le cas. A l’heure où l’on parle de parité homme-femme, où l’on promeut la discrimination positive, notre démocratie représentative serait bien avisée de mieux nous représenter.

Le monde change, les citoyens ont envie de plus d’horizontalité.


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