Bois-Guisbert 11 décembre 2008 17:31

"L’identité nationale est avant tout le sentiment d’appartenir à un groupe : La Nation. On peut avoir ce sentiment d’appartenance pour deux raisons :
• Parce que l’on se sent proche des autres membres du groupe.
• Parce que l’on se sent éloigné des membres des autres groupes
."

Il s’agit ici d’une vision extrêmement réductive de l’identité nationale. Ce qui fait le Français et le distingue d’un Allemand, d’un Suisse, d’un Italien, d’un Espagnol, d’un Britannique ou d’un Belge, est un ensemble de manières d’être, de manières de voir les choses, de les comprendre, de façons de réagir dans des circonstances identiques.

Or, M. Buxman fait complètement l’impasse sur les questions de mentalités. Il va même jusqu’à dire implicitement que les Etats-Unis et la France, c’est du pareil au même, et que ce qui s’observe aux Etats-Unis, terre exclusivement peuplée d’immigrés ayant en commun une volonté de réussite individuelle, peut également se produire en France, pays dans lequel la majorité de la population a encore un enracinement millénaire.

Je ne veux pas entrer dans le détail des mentalités particulières et de ce que leur existence implique. Ca me mènerait trop loin, et je n’en ai pas le temps. Ceux qui s’intéressent à ces questions en trouveront une analyse sérieuse dans « L’âme des peuples  », d’André Sigfried (Payot, 1950) et un survol dans « Coups de baguette sur la fourchette – Les Européens vus par un Chinois  », de Hua Lin (L’Harmattan, 2004).


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