Francis, agnotologue JL Rennes 10 novembre 2007 09:22

Aldébaran, merci de participer à ce débat. Cette troisième voie dont nous parlons n’est qu’une aspect secondaire du message que j’ai voulu faire passer, et qui prend ici une importance démesurée de mon point de vue. Mais il fallait que je donne une piste puisque je voulais en quelque sorte prohiber le choix de résidence alternée des enfants. J’aurais pu aussi évoquer la résidence alternée des parents au domicile fixe des enfants, ou d’autres solutions que je vous laisse imaginer.

Votre expérience est intéressante et fait de vous le porte parole d’un discours que je m’attendais à voir venir plutôt du coté féminin. De ce coté là, il semble que cet article fasse un flop. Dommage.

Sur la question du sens de la PA, comme celle des allocations familiales, il ne faut pas prendre au pied de la lettre ma comparaison comptable, je parle aussi à Santos : elle ne vaut que comme modèle explicatif. Pour le reste elle ne vaut que ce qu’elle vaut bien entendu.

Je n’ai pas dit qu’il fallait remplacer la PA par une prestation sociale, je me suis mal fait comprendre. J’ai dit que la PA doit rester en l’état, mais sans contrainte, et c’est là le cœur de cet article précisément. Si vous lisez bien avec cela entête, vous comprendrez alors le sens que je donne aux mots : cette PA demandée par le conjoint qui contribue le plus à la garde des enfants à celui qui y contribue le moins, cet échange d’argent ne peut se comprendre sans créer un déséquilibre de sens que si elle ’rémunère’ un travail reconnu et non pas un droit venu d’en haut, la suffisance d’un juge.

Dans un cas il y a échange de biens et services entre époux au bénéfice des enfants, dans l’autre il y a revendication de droit et de bien matériel par l’un des époux au détriment de l’autre : il me paraît évident que dans le symbolique cette ’addition’ de droit et de matériel est un amalgame, un mélange des genres qui ne peut que créer de la confusion.

Je sens surgir sourdement d’autres critiques autrement plus essentielles : les parents ne considèrent pas comme une corvée la garde de leurs enfants, j’en suis le premier convaincu même si cet article me ferait passer pour une machine froide. Et que demain on dise : « vous n’avez plus le droit de vous occuper de vos enfants mais le devoir » peut poser d’autres problèmes. Il ne me déplairait pas d’avoir un débat sur ce plan là aussi.


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