antonetti 19 novembre 2007 14:27

« Le troisième jour a été consacré à l’attaque de la gendarmerie de Pietrosella et à l’audition des témoins de moralité du prévenu. Or, force est de constater que sur le premier point, rien de bien fondamental ne semble être ressorti des débats si ce n’est que les assaillants parlaient corse, que leur nombre n’est pas clairement établi (les gendarmes semblent dire cinq plus un), mais qu’ils étaient cagoulés donc non identifiables... »

Monsieur Lovichi, votre compte rendu de cette première semaine de procès est en tout point remarquable mais il me semble qu’un détail y a été omis. Ce n’est pour l’instant qu’un détail et pourtant, il peut se révéler la clé du procès : la déposition des gendarmes, seuls témoins directs de l’attentat de Pietrosella, indique bien que King et Jacob tentent de se parler par talkie walkie, alors que d’après l’acte d’accusation, King et Jacob(Ferrandi et Alessandri) sont ensemble à ce moment du déroulement des opérations. Bien entendu, ça peut sembler anodin mais ça peut aussi signifier que les juges d’instruction, dans l’élaboration de leur scénario, sont pour le moins peu attentifs à des témoignages pourtant de première main. Si une telle liberté prise avec la réalité des faits devait se répéter, comment l’accusation pourrait rester crédible ? Et en l’absence totale de preuve, comment une accusation si peu solide pourrait conduire à emmurer vivant un homme ?


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