Tristan Valmour 13 décembre 2007 15:48

Salut Marsu

Je reviens d’un marathon de travail, aussi vais-je partiellement me reposer jusqu’à lundi smiley

Voici un peu d’eau à ton excellent moulin. Dans les sociétés primitives, la durée quotidienne du travail équivalait à 2h. Dans la Grèce Antique, comme tu l’as si bien rappelé, le citoyen ne travaillait pas, il pratiquait la polis. Les Romains comptaient 200 jours fériés par an, et naturellement les patriciens ne travaillaient pas. Au Moyen-Age, on ne travaillait pas du jeudi au dimanche, et on interrompait fréquemment le travail pour prier. Ainsi la durée hebdomadaire du travail atteignait à peine un mi-temps.

En réalité, le travail ne pouvait pas avoir de succès dans les sociétés qui ont précédé les Révolutions Industrielles car il n’était pas source d’intégration. Au Moyen-Age, c’est la foi chrétienne qui en tenait lieu, et le mendiant était une personne intégrée et respectée.

Avec 1789 et surtout 1791, on assista au triomphe de la bourgeoisie qui apporta ses valeurs : le travail et le (pré)capitalisme. Puis se succédèrent 3 Révolutions Industrielles dont l’origine se tient au UK. La bourgeoisie a supplanté l’aristocratie comme le travail (et l’économie) a supplanté la foi. Le salarié n’avait pas une position enviée dans une Société qui comptait massivement des paysans indépendants, des commerçants et des artisans. Contrairement à ce que l’on a dit, les femmes travaillaient beaucoup. Le salariat est devenu une position enviée après les années 50-60 avec l’apparition de contrats favorables aux employés, les accords de branche et une politique sociale idoine. Aujourd’hui, plus de 80% des nouveaux contrats sont des contrats précaires.

Une grande partie de notre activité ne sert à rien d’autre qu’à contrarier l’autre partie (ex : policiers d’un côté et voleurs de l’autre), quand une organisation plus équilibrée de la société est possible et serait source de considérables économies sans baisser la qualité de vie. Cela nécessiterait de renoncer à la société individualiste. Je donne trois exemples : il y a crise du logement, mais on n’a jamais compté autant de célibataires ! On habite dans un quartier, mais on va travailler dans un autre. Alors on ne connaît personne et on achète un portable quand autrefois on rentrait chez des gens pour utiliser leur téléphone. Nous devons cotiser pour nos retraites, c’est-à-dire pour un service qui était rendu gratuitement par la famille élargie et le voisinage, puisqu’on s’occupait des vieux.

En réalité notre système est prisonnier d’une spirale infernale, et de plus en plus on nous fait payer ce qui était autrefois gratuit !

Les professions les plus rémunératrices sont les moins nécessaires à la satisfaction des besoins primaires d’un être humain.

A plus et zeldolé pour les fautes d’orthographe, je n’ai pas le temps de me relire !


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