Francis, agnotologue JL 19 décembre 2007 12:12

Pour faire du darwinisme économique (de bazar mais tout de même), je dirais que le libéralisme livré à lui-même a abouti à séparer les deux piliers du capitalisme que sont la consommation et la production. Cela s’observe au niveau mondial, macroscopique : les métropoles exploitent les colonies d’une part, au niveau local, individuel les vieux sont plus riches que les jeunes : le déséquilibre de la consommation entre inactifs et actifs est en croissance accélérée. Cette deuxième évolution est perceptible en ce que la différence entre revenus du travail et revenus du capital s’accroît, et aussi parce qu’une grande partie des travailleurs perdant leur emploi, viennent grossir les rangs des personnes assistées et, cercle vicieux oblige, les salaires s’en ressentent à la baisse.

Toutes les mesures telles que le travailler plus pour gagner plus ne feront qu’accroître ces déséquilibres aberrants et mortifères.

Quant à la croissance, il n’est peut-être pas inutile de rappeler ici qu’il existe une contrainte écologique vitale dont l’économie-pour-l’économie ne tient pas compte.

Le dualisme keynesianisme-libéralisme, puique c’est de cela qu’il s’agit – économie de l’offre vs économie de la demande - , doit être arbitré par le pouvoir politique. Mais comme l’économie est mondiale et que le seul pouvoir politique mondial est entre les mains des plus riches – OMC, FMI et banque mondiale -, le système converge vers l’impérialisme économique.

J’aime citer cette phrase : « N’ayant plus de nouveaux territoires à coloniser, nous avons colonisé nos propres enfants. » Amérique, notre histoire (Arte 27/11/06).

C’est pourquoi j’ai fait cette observation essentielle à mes yeux de la séparation du « faire » et de « l’avoir », du travail et de la consommation, les deux carburants de l’économie.

La colonisation de nos enfants signifie : les jeunes générations qui ne payent pas la dette intergénérationnelle pour cause de déliquescence accélérée de la protection sociale, sont exploitées pour cause de salaires bas imposés par les taux de chômages, et se retrouveront, pour cause de vieillesse ou de chômage, sans ressources.


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