Imhotep Imhotep 18 décembre 2007 20:29

Il me semble qu’un autre aspect de la personnalité de Sarkozy entre en jeu. Sa volonté d’être président date de ses 27 ans environ. De cette date il a tout mis en marche pour cette accession finale : mensonge, trahison, cynisme absolu, terreur, insultes, dénigrements et tactique unique : prise du pouvoir à Neuilly, prise du pouvoir au conseil général, prise de pouvoir à l’UMP et enfin prise de pouvoir à l’Elysée. La démarche de prise de pouvoir est essentiellement la même : plan com, émotion et promesses mensongères. On promet et on ment devant les résultats. Le mensonge est perpétuel, les actes sont en permanence en contradiction. Le mouvement est au moins efficace pour l’accession au pouvoir, je parle du mouvement du ventilateur qui déplace de l’air tout en faisant du sur-place mais qui comme un film des années 30 fait croire devant une caméra que le bateau avance avec derrière un écran où défilent les images du fleuve qui coule. L’énorme problème c’est que le formatage unique et monovalent à l’accession au pouvoir est le danger absolu pour la gouvernance. Sarkozy c’est le tanker de 100 000 tonneaux qui est lancé en pleine mer et qui va devoir naviguer dans un chenal comme un Zodiac. Il est lancé sur son erre et ne sait rien faire d’autre. Au début il passe en force en arrachant bien quelques petites choses ici ou là que l’on fait semblant de ne pas voir, mais cela va très vite se gâter et le tanker va tout défoncer sur son passage avec marée noire en prime.

Sa conquête du pouvoir l’a enfermé dans un monde clos et irréel (Disneyland) où il croit à sa parole performative. Il agit avec les chefs d’Etats étrangers comme avec les politiques français qui lui ont mis un tapis sous les pieds ou offert leur dos quand ce n’était pas leur cul pour recevoir des coups de pied. Mais ces chefs d’état sont élus et parfois mieux et par plus de voix que lui et ont une légitimité, eux aussi ont conquis le pouvoir et parfois de façon plus intelligente et moins animale, ils ont du caractère et n’ont rien à faire des ergots d’un minuscule pays qui représente 1 % de la population mondiale quand ce pays se gausse et crie très fort. L’Allemagne l’appelle déjà Herr Blabla, c’est dire. Et Kadhafi a fait et dit ce qu’il a voulu. Il a été son maître. Il y en aura d’autres, Poutine avant lui ayant montré la voie. Il ne suffit pas de se taper dans le dos pour que cet ex KGB lui serve les plats qu’il attend.

Il a répondu à cette belle journaliste américaine qui avait déclenché un petit esclandre des familles et fait un petit plaisir à Martinon l’enfant et l’imbécile : « coulé » quand elle avait dit en français « touché ». Eh bien voilà ce qui attend le paquebot France : touché, coulé et désamianté en Inde...


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