Norbert Balcon 5 janvier 2008 05:52

Délinquance et psychopathie ne sont absolument pas synonymes.

La majorité des psychopathes n’a jamais affaire à la justice. Ils ont un sens moral (très) défaillant et posent des problèmes multiples à leur entourage, mais échappent complètement à la justice.

Par ailleurs, beaucoup de détenus, dans les prisons, ne sont pas psychopathes. Au Canada, 15 à 20% des prisonniers obtiennent un score de 30 sur la PCL-R. Ce sont donc des psychopathes. Les autres détenus ne le sont pas. J’imagine que la situation est comparable en France et en Europe.

On peut être l’auteur d’un crime violent, sans être pour autant psychopathe (par exemple les auteurs de crimes passionnels).

Inversement, on peut être médecin, jouir d’une excellente réputation, n’avoir jamais été confronté à la justice, mais être psychopathe (sa psychopathie s’exprimera de diverses manières : ce sera peut-être un tyran domestique, ou alors il arnaquera la sécurité sociale, il trompera sa femme, il virera sa secrétaire comme une malpropre, il harcèlera un collègue etc, tout en parvenant à préserver sa réputation).

Je ne propose pas de solutions dans mon article et certainement pas de mettre 600 000 personnes en prison. Je voudrais simplement sensibiliser.

Par contre, je pense -d’un point de vue simplement pratique- qu’être capable de repérer un psychopathe peut aider à éviter certaines situations pénibles à vivre.

Je pense qu’épouser un ou une psychopathe peut très rapidement virer au cauchemar. A moins qu’on ne s’en rende jamais compte (ce qui arrive aussi, tant la majorité d’entre nous sommes aveugles à la psychopathie).

Subodorer qu’un homme d’affaires est psychopathe n’a pas pour principal intérêt de l’envoyer derrière les barreaux.

Par contre, il sera judicieux de ne pas le propulser PDG d’une multinationale (on évitera ainsi des scandales du genre Enron ou Worldcom).

Vous parlez de « courrier du cœur » dans votre commentaire. Il est indispensable de comprendre que les psychopathes n’ont aucune aptitude à l’attachement. Je ne crois pas qu’un psychopathe puisse écrire un roman d’amour convaincant, tout simplement parce que ce type de sentiment ne fait pas partie de son registre émotionnel. Au mieux, il pourra pasticher ce qu’il a lu ailleurs.

Vous n’avez peut-être pas visité mon profil, mais j’ai publié un petit roman sur la dépression et la crise suicidaire. Cf le lien ci-dessous.

Cordialement


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