Brieuc Le Fèvre brieuclef 25 février 2008 11:17

Apparemment, les psychopathes seraient des êtres qui, pour une raison ou pour une autre (inné, acquis, mélange des deux, parcours personnel, milieu d’éducation, quid ???) seraient incapables de ressentir l’empathie, et incapable d’admettre que ce qu’ils déclarent ne puisse pas être.

Ce comportement est tout simplement inhumain, comme le rapporte l’intervenant "comprendre", et de la même manière qu’un aveugle de naissance est incapable de saisir le concept de couleur, les humains sont incapables de saisir le concept d’absence d’empathie.

Certes, il reste possible de considérer le cas de ces bourreaux nazis qui dînent en famille et sourient tendrement à leur enfants. Ces gens sont-ils devenus psychopathes à un moment, par prédisposition ou par évolution graduelle ? Le fait est que les bourreaux et autres "grands méchants" (patrons, politiques, religieux, etc) qui usent et abusent de leur pouvoir commencent par déshumaniser ceux à qui ils font du mal. C’est ainsi que les victimes des camps de la mort étaient systématiquement mentionnées comme "unités" ou "bûches", jamais comme "morts" ou "personnes à tuer". Cela démontre qu’à un certain moment, les bourreaux auraient été susceptibles de ressentir de l’empathie pour leurs victimes, si celles-ci leur avaient été présentées comme humaines. Dans la chaîne d’exécution nazi, les vrais psychopathes étaient aux commandes, tandis que les bourreaux pourraient être considérés comme des personnes sous influence. C’est d’ailleurs la thèse retenue par les juges de Nuremberg, qui ont condamné les chefs du parti et laissé vivre les exécutants.

La psychopathie, à mon sens de profane en la matière, serait donc cette capacité inimiginable de renier l’humain. Ce serait un vide affectif total, dont cause, origine ou thérapie sont aujourd’hui encore difficiles à cerner. Sans doute la psychopathie, ainsi définie, est-elle difficile à admettre parce qu’elle n’est pas visible immédiatement. Rappellons-nous que la cause des maladies infectieuses, qui firent tant de dégâts dans les populations humaines au cours des siècles, furent une fatalité incompréhensible jusqu’au jour où l’existence et le mode d’apparition des "microbes" furent établis. Et s’il en était de même pour beaucoup des maux que connaît l’humanité (cupidité, politique en toc, exploitation financière et matérielle de la Terre et des humains, etc) ? Et si tous ces maux, considérés aujourd’hui comme une fatalité incompréhensible, disparaissaient presque totalement le jour ou la psychopathie sera cernée, et reconnue comme affectant les cadres dirigeants majeurs de l’humanité ? Et si cette prise de conscience venant à rejeter systématiquement les psychopathes de nos milieux politiques et économique, pour nous permettre enfin d’y placer des humains honnêtes (ou tout au moins réellement humains, c’est à dire empathiques) permettait d’éliminer tous ces maux ?.

Je suis peut-être en train de rêver éveillé, mais il me semble que les comportements tyranniques, colériques, immatures, amoraux, etc existent. Que certains individus présentent tous ces comportement en même temps. Que beaucoup de familles vivent sous l’empire de telles personnes (on les appelle parfois simplement "dominateur" ou "manipulateur", voire "mythomane", sans bien cerner le sens exact de ces mots). Et il me semble, subjectivement je l’admets, que bien des politiques de haut niveau sont dans ce cas, et présentent simultanément un nombre élevé des "symptômes" de la psychopathie.

Nier le fait ne le fera pas disparaître, et une voie d’étude reste ouverte pour essayer de comprendre l’origine de ce cumul de comportements déviants par rapports à une métaphysique acceptable. Entre autres, il serait bon de définir en premier lieu combien de personnes haut placé (dans tous les milieux) sont psychopathes, quelle est leur influence sur les autres hauts placés (capacité à embrigader les autres dans des oeuvres inhumaines, en déshumanisant les victimes : cf les nazi, mais aussi les grands plans de "dégraissage" des entreprises, la capacité des "décideurs" à ruiner des centaines de familles pour délocaliser, l’exploitation esclavagiste de la main d’oeuvre infantile, etc), et enfin quelle est l’influence de notre structure sociale sur ces comportements (plus la structure est grosse, plus la décision est loin de l’humain, et plus il est facile de déshumaniser ceux qui auront à souffrir d’une décision favorable au décideur).

Berf, l’imbroglio est fort difficile à démêler. Raison de plus pour s’y mettre dès maintenant.


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