Emile Mourey Emile Mourey 7 janvier 2008 15:27

@ Alexis Brunet

Excellente question. Vous avez tout à fait raison de me demander de m’expliquer.

Heureuse surprise, pour moi, de savoir que Gesocribate n’est pas, pour vous, un mot inconnu, que ce mot aurait survécu dans le nom d’une ville engloutie apparentée à Brest ? Ce renseignement est important mais peut-être est-il tiré d’un de mes ouvrages ?

En effet, c’est à la pointe du Finistère que je situe la « station » Gesocribate de la carte de Peutinger. Cette carte étant, dans mon interprétation, une carte mystique dans laquelle on trouve un mélange de paganisme romain et de judaïsme, cette station ne peut être qu’un site religieux. En revanche, le mysticisme chrétien en est exclu ce qui ne veut pas dire qu’il ne s’y trouve pas une espérance messianique, mais cela dans la prolongation du judaïsme.

Comme je l’ai dit, dans un précédent commentaire, ce n’est pas ce mot qui importe dans ce présent article. J’aurais pu tout aussi bien appeler le personnage « Cléopas » ou « messie » ou ... Si le mot n’est pas indiqué sur la sculpture, c’est peut-être aussi parce qu’il y avait divergences sur le nom qu’il fallait lui donner.

Bref, si j’ai choisi Gésocribate, c’est principalement pour ne pas entretenir un malentendu si je lui avais donné le nom de Jésus que par association d’idées, le lecteur aurait aussitôt rapproché du Jésus des évangiles, d’autant plus que selon mes thèses, cette sculpture est antérieure aux évangiles.

Gésocribate est un mot très intéressant à décrypter si on se replace dans la Gaule d’avant J.C.. A cette époque, c’est l’homme criblé de flèches qui est considéré comme le martyr par excellence (cf. sa survivance dans saint Etienne). Criblé, du latin cribrare, cribler ; géso du latin « gaesum », javelot ; autrement dit : l’homme transpercé par le javelot. Bien sûr que je me méfie des interprétations étymologiques, mais il y a ici, concordance entre le mot et l’endroit, puisque c’est bien, à la pointe du Finistère qu’il était le plus « compréhensible » de sacrifier des hommes... lorsque le soleil se couche... pour le faire renaître à L’Orient (en Palestine).

Et puis, dans ce Finistère particulièrement mystique, toute interprétation doit penser au religieux.

Je m’arrête là parce que je crains d’avoir été trop long.


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