Saï 7 janvier 2008 12:17

Masuyer

C’est notre capacité à faire des choix, à prendre des risques, à adopter une position qui fait de nous des hommes. L’excès de remise en question, l’absence de choix par crainte de faire le mauvais conduit à l’immobilisme et traduit une absence de valeurs. La remise en question n’est qu’une étape et pas une fin en soi, et si elle est nécessaire à l’homme, c’est en tranchant par rapport à cette remise en question qu’il avance et agit librement.

Bref, quand la majorité des bientôt 7 milliards d’occupants de la planète partageront cette vision optimiste du relativisme culturel qui interdit toute remise en question de telle ou telle idéologie au nom de l’humilité imposée face à la complexité des problématiques, mon point de vue pourra se rapprocher du vôtre. On en est loin. On en revient à cette fameuse société de la culpabilisation : exprimer un désaccord avec telle idéologie, prendre position, ce serait se montrer coupable d’incapacité à faire preuve de tolérance ou d’ouverture, faire preuve de négativisme là où il faudrait du positif. C’est un raccourci dangereux, car il implique un mépris de ses propres valeurs, qui par essence se trouvent nécessairement en contradiction avec d’autres valeurs.


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