Marsupilami Marsupilami 17 janvier 2008 18:04

@ Céphale

Très bon article. Il faut quand même remettre tout cela en perspective. Quand je faisais mes études secondaires dans les années soixante-soixante-dix, le problème d’étudier ou non l’économie avant le bac ne se posait pas : on ne l’étudiait pas, c’était réservé aux études universitaires. Les seuls profs qui branchaient leurs élèves sur de vagues notions économiques le faisaient généralement en parallèle et en incidente des connaissances qu’ils enseignaient, et d’une manière utra-simpliste et idéologiquement orientée. Bref l’économie n’était pas considérée comme un savoir basique, sauf par quelques profs de français, d’histoire-géo ou de philo, en général d’obédience marxiste (je ne critique pas, je constate).

Et puis bling (et même bing-bling !). Lorsque le communisme soviétique s’est effondré, lui qui était fondé sur une conception économiste ubuesque de la société, aussitôt l’hypercapitalisme financier et actionnarial mondialisé qui depuis régente la planète s’est toqué d’imposer la « science économique » néolibérale à nos chers enfants et ce depuis leur plus tendre enfance comme cela se passe actuellement aux USA. Il est évident qu’il s’agit ici d’une OPA ultralibérale sur les temps de cerveau disponibles, du bourrage de crâne économiste. C’est de l’idéologie économiste à l’état pur. Qui risque de se retourner comme un boomerang contre ses promoteurs qui ont oublié que Marx disait que le capitalisme mourrait de ses propres contradictions.

Y a des petits malins qui comprendront tôt ou tard, grâce à cette propagande pour le bourrage de crâne économiste, que derrière ces nez de clowns pseudo-rationnels et pseudo-mathématiciens, se tapit tout simplement une dictature du profit et de l’esclavage.

C’est peut-être pour ça que Rocard, qui est partisan du bourrage de crâne économiste aussi tôt que possible, a fait la préface du dernier bouquin de Larrouturou, qui sait ?


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