Roland Verhille Roland Verhille 3 février 2008 18:48

À domino30 : Mais oui, on est d’accord sur le fond, vous me livrez une bataille de mots. On s’éloigne du sujet, mais je vous réponds, puisque les lecteurs semblent considérer que le sujet du rapport Attali a été épuisé.

C’est le rapport Péberaux qui est votre bible, et Wikipédia, moi, ce sont les réalités. Toutes les nombreuses caisses de retraite par répartition « privées » sont des caisses d’employeurs gérées paritairement avec leurs salariés via leurs syndicats. Je me demande si une seule caisse privée réunit autant de salariés que l’état (plus de 5 millions). L’état est sa propre caisse, à lui seul, comme il est sa propre compagnie d’assurance. Je suppose que les syndicats de salariés du public négocient autant les salaires que les retraites.

Sur les 75 % cités par le rapport Péberau, si je les comprend bien, c’est probablement le total des cotisations employeur (46,2% des bruts, dont 25,6% pour les cotisations effectives et 20,6% pour les cotisation « imputées ») et du « déficit » sur ces retraites (28,6%, retraites payées non couvertes par les « cotisations »). Mais tout ce bataclan de « brut » et de « cotisations », ce ne sont que des chiffres sur des papiers, les seules réalités sont les euros de salaire touchés et les euros de retraite perçus, le reste n’étant que des « objets non identifiés » qui entrent dans les caisses de l’état d’un côté pour en ressortir de l’autre.

Sur la question de l’alignement, le taux de remplacement des retraites a autant ou même plus d’importance que le taux des cotisations, surtout pour le secteur public. Je ne suis pas spécialement documenté là-dessus. Le « déficit » des retraites publiques pourrait bien être le résultat d’un taux de remplacement bien supérieur à celui du privé, et constituer la plus grande partie du « privilège » du secteur public. Dans le privé, la retraite est fonction des points accumulés au long de la carrière. Dans le secteur public, la retraite est fonction du dernier salaire, souvent dopé en fin de carrière par une « promotion » tardive. L’affaire est compliquée par les éléments de rémunération (primes, etc. ;) qui ne sont pas considérés comme salaire. 

Vous détestez les zones d’ombre, moi aussi. Elles sont une insulte à la démocratie et aux citoyens. Mais ne craignez pas que je sois naïf, je l’ai été assez longtemps, et maintenant je me fais bien maltraiter pour ne plus l’être, même sur ce site, voyez certains commentaires !


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