beubeuh 11 mars 2008 11:48

Je ne comprends pas votre admiration pour de Gaulle... Vous contestez une grande partie de ses choix constitutionnels (le Conseil constitutionnel, par exemple). Voilà un homme qui estimait qu’il fallait arbitrer entre le caractère démocratique des institutions et leur stabilité.

Par ailleurs, je n’ai à aucun moment dit qu’il n’y avait qu’une seule voix possible pour la construction européenne. Par contre, ce qui me paraît établi, c’est qu’une Europe des Nations ne peut pas être démocratique au sens éléctif du terme. Car si vous élisez des représentants, cela devient automatiquement une structure fédérale, donc supranationale. Comme je vous l’ai expliqué, il y a 2 grandes logiques à l’oeuvre dans la construction Européenne : la logique intergouvernementale (l’Europe des Nations) et la logique Fédérale (ou supranationale). Ces deux logiques ont toujours coexisté, d’oû le caractère composite des institutions communautaires.

En réalité, vous condamnez les deux logiques avec autant de vigueur, en trouvant que l’une n’a pas les qualités de l’autre et vice-versa.

L’OTAN n’est pas une institution communautaire. Vous mentionnez un caractère contraignant "pour certains États membres qui considèrent que leur défense commune est réalisée dans le cadre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN)". L’appartenance à l’UE n’implique pas l’appartenance à l’OTAN, dont nous pouvons très bien sortir si sa politique nous déplaît. Donc je vous le répète, l’indépendance de la politique extérieure française n’est pas obérée par l’Europe.

Enfi, je ne suis pas sûr que De Gaulle aurait approuvé l’acte Unique Européen ou Maastricht (je dirais oui pour le premier et non pour le second) mais il aurait été incapable de condammner Microsoft, et votre exemple ne vaut pas. Ce pourquoi Microsoft a été condamné, c’est la non-interopérabilité avec les autres systèmes d’exploitation. Faites passer l’administration française sous Linux, c’est très bien, je suis totalement pour et ça fera économiser de l’argent au contribuable. Mais je ne vois pas en quoi perdre un marché aussi mineur fera changer d’avis Microsoft. Je pense même que, Microsoft continuant sa politique de contrôle des marchés, l’administration française se trouverait handicapée par les difficultés de se connecter aux autres administrations travaillant sous Windows.


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