Serge 20 février 2008 18:02

Désolé pour les créateurs et créatifs, bien que moi-même fils d’un écrivain qui a reçu des aides d’état en son temps, j’estime que le traitement de la misère prime sur le fait de subventionner des films.

Bien sûr on peut me rétorquer que si l’on attend que tout le monde soit heureux pour créer, alors autant se mortifier à jamais ...

Cependant, même si quelques films français parviennent à m’émouvoir, je souhaite me permettre une critique : malgré les subventions les images sont laides, sales, mal éclairées, mal cadrées, inesthétiques par rapport au cinéma anglais ou américain, par rapport au Hollandais Verhoeven par exemple, ce même quand il est produit en Europe (Black Book). Seul Besson cherche l’esthétique, malgré un contenu sirupeux, c’est pourtant bien de l’image non ? Thomson est au premier rang mondial en matière d’image, alors qu’est-ce qui se passe ?

Les acteurs aussi sont laids, ils ont des cheveux sales, des rides, des têtes de pochtrons, les dents pourries, pas un seul ne me fait bander filles ou garçons, ils me font honte ils m’écoeurent, les gens dans la rue sont plus beaux qu’eux ... souvent on paye pour les voir se prendre la tête pendant des heures dans un appart grisâtre (genre La vie rêvée des anges) c’est du star academy avec des mecs encore plus moches ! 

Je me demande comment on peut penser que l’éloge de la névrose et des images laides, puissent intéresser des gens qui travaillent et vont payer pour voir un spectacle. Enlevons Téchiné et Chabrol qui ont un style propre, que reste t’il ? Un cinéma sans ambition, citadin, snob, élitiste.

Le cinéma français a une tendance nombriliste il faut l’accepter. Des français citadins s’adressent à des français citadins. Si jamais on produit un film pour la détente, c’est une comédie grasse de Poiret ou une daube comme Astérix aux jeux olympiques. Alors d’accord avec l’auteur : seulement pour qu’on subventionne moins de nullités il faudrait subventionner moins tout court.

J’habite à Marseille : je vois tous les jours un jeune SDF dans la rue de Rome. Savoir qu’au lieu de l’aider l’état subventionne cette masturbation intellectuelle de privilégiés, ça me laisse souvent perplexe.

Cordialement.


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