Annie 15 février 2008 18:06

Vous posez la question très clairement. Il m’a semblé au début des négociations que les syndicats étaient prêts à lâcher un peu de lest, parce que la compétitivité des entreprises est garante dans une certaine mesure de l’emploi. C’est une question que je me pose : jusqu’où peut-on aménager les contrats des salariés, ménager étant un bien joli mot pour parler d’une perte ou d’une dilution des acquis ? Quelles sont les concessions à faire des deux côtés pour que chacun y trouve son compte. Vous abordez également un autre problème pour les entreprises, celle du manque d’implication et de motivation des salariés précarisés. Il faut également ajouter les frais de recrutement qui pèsent relativement lourds sur les entreprises et l’introduction de la gestion des performances qui à mon avis est très aliénante pour le personnel.

Malheureusement, je ne suis pas sûre que les entreprises soient conscientes ou veulent connaître ces coûts associés, car finalement il est facile d’attribuer une hausse ou une baisse de productivité à des facteurs quantitatifs, mais là c’est de la qualité de l’environnement professionnel qu’il s’agit et c’est beaucoup plus difficile à évaluer, et en temps de crise, j’ai bien peur que cela soit considéré comme un luxe. 


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