« La torture est qualifiée ainsi par l’ONU : tout acte par lequel une douleur ou des souffrances aigües (physiques ou mentales) sont intentionnellement infligées à une personne aux fins d’obtenir des renseignements ou des aveux, de la punir ou de l’intimider. »
Je suis parfaitement d’accord avec cette définition (et avec le fait de condamner la torture selon cette définition) … si ce n’est qu’elle ne définie pas précisément ce qu’est une souffrance « aiguë ». Avoir un débat sur ce qui constitue une souffrance aiguë (qui est donc de la torture et est condamnable) et ce qui est une souffrance « modérée » (donc utilisable légalement et moralement) me semble sain voire souhaitable en démocratie.
Nous avons tous des images insoutenables de documentaires ou de films sur des crimes qui ont pu être commis (par les nazi, par le KGB …). Il est bien évident que cela relève de la torture. Mais certains moyens de pression (faire entendre des cris enregistrés par des acteurs par exemple …) me semblent bien loin de tout cela. Peut on encore parler de torture ? A mon sens non. Mais certains considèrent cela comme de la torture. Où est donc la limite ?
A moins de considérer que toute pression est torture – et donc impérativement inadmissible ? Faudrait-il alors offrir à tous les prisonniers des chambres dans des hôtels 3 étoiles ? Et encore, les retenir prisonniers serait encore une pression !
En bref : je m’oppose totalement à la torture (comme tous ou presque). Mais je pense que le vrai débat est de savoir poser la limite entre ce qui est « pression » et ce qui est « torture ». Sous peine de faire l’amalgame, de voir n’importe quoi traité de « torture » et de finir (en vidant les mots de leur sens) par rendre « acceptable » la torture – la vraie.
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