ottokar 5 mars 2008 10:11

Je souscris pour une grande part à la teneur de l’article.La conduite automobile faisant de nos jours partie de la formation générale du citoyen au même titre que savoir lire et écrire, il semble légitime que la formation à l’accès à l’automobile soit prise en charge par la collectivité par le biais de l’Education Nationale.

Cependant en tant que professionel du système formation-évaluation, j’ai constaté un certain nombre de contre-vérités dans les propos de l’auteur que je souhaiterai rétablir.Je précise aussitôt que celles-ci n’enlèvent rien à la qualité du rédacteur et qu’elles ne peuvent être le résultat que de certains malentendus.

Le 28 février ce ne sont pas les auto-écoles qui étaient dans la rue, mais les inspecteurs du permis de conduire.L’objectif de la journée étant de manifester contre les projets de privatisation de l’examen du permis de conduire .Il est bon de préciser, pour éviter tout amalgame ,que l’examen est pour le moment organisé par l’Etat et que les inspecteurs sont des fonctionnaires alors que la formation en auto-école relève du privé donc du secteur marchand.

Un autre point à éclaircir est la confusion récurrente faite par les médias concernant le coût de l’accès à la conduite : l’examen est gratuit ainsi que la constitution du dossier puisque pris en charge par le Service Public (il n’y a plus de timbre fiscal !).Par contre c’est la formation en auto-école qui est payante puisqu’elle relève du secteur marchand.En conséquence si on veut agir sur le coût de l’accès au permis, on pourra le faire uniquement par rapport à cette formation,l’examen étant déjà gratuit.

Intégrer des cours de sécurité routière dans le programme de nos écoles en en faisant une matière à part entière est une suggestion à laquelle je souscris complètement.Un problème se pose cependant:qui va enseigner cette matière sachant que les enseignants de l’Education Nationale n’ont pas , sauf exeptions,les compétences ni les motivations nécessaires pour remplir cette mission.L’enseignement de la sécurité routière, ne pourra être confié qu’à des professionnels issues de l’enseignement de la conduite et du système formation-évaluation, c’est à dire les enseignants de la conduite et les inspecteurs du permis de conduire.Le problème c’est que les premiers ne sont pas des agents de l’Etat et que les seconds le sont mais relèvent de la catégorie B de la Fonction Public alors que les professeurs de l’EN sont en catégorie A.

Tout reste donc à inventer et ce ne poura se faire qu’à travers un volonté politique affirmée.

 


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