Le péripate Le péripate 4 mars 2008 11:22

Bon. Il ne suffira donc pas de dénoncer un amalgame, puisque, l’auteur le dit, c’est un mythe.

Tachons donc de prendre les deux questions posées en filigrane, l’Islam porte-t-il en germe le terrorisme, et est -il identique à l’anticapitalisme, par un autre bout, et d’abord de débroussailler les questions du religieux et du capitalisme. 

Pour R. Girard, le religieux sacrificiel, dans lequel on peut ranger à peu près toutes les religions sauf celles du livre (et encore pas totalement) est la source de l’hominisation même. Ce point est très important, car, de ce point de vue, le religieux n’est pas un épiphénomène dont on pourrait se débarrasser d’un haussement d’épaules.

Toujours pour R. Girard, la révélation christique est un dévoilement de la fonction du sacrifice, sacrifice qui a pour fonction de ramener la paix dans le collectif, toujours susceptible de se détruire dans la crise mimétique ( pour plus d’explication, je suis désolé, mais lire Girard est indispensable).

Ce dévoilement place l’humanité dans une perspective nouvelle. Le sacrifice n’opère plus.

C’est là qu’intervient le capitalisme. Il est le mimétisme poussé à ses extrémités.

Ce capitalisme déchire les tissus sociaux, défait les anciens liens. Il suscite donc à la fois des critiques, et des réactions de défense (voir K. Polyani, Luc Boltanski par exemple)

Dans les critiques, on peut ranger les théories de la justice, libérale et socialiste. Dans les réactions de défense le nazisme, l’islamisme radical, mais pas seulement. Ces réactions de défense recourent largement au sacrifice, au meurtre rituel.

Je distingue donc les critiques (souhaitables) et les réactions sacrificielles, alors que l’auteur souhaite les amalgamer, et c’est là mon point de désaccord.

Pour la conclusion, je ne peux qu’être d’accord sur le rôle des femmes, suivant en celà le raisonnement d’E. Tood, pour qui la maitrise de la fécondité et l’alphabétisation des femmes sont deux conditions essentielles du passage à la modernité.

Dieu ne prend pas plaisir au sang, et ne pas agir selon la raison est contraire à la nature de Dieu.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe