Alain Jean-Mairet 5 mars 2008 18:00

En fait, le verset 33:59 original (en arabe) évoque textuellement le jilbab, un vêtement couvrant le corps entier à l’exception du visage et des mains. Et le verset 24:31 est sensiblement plus précisément normatif que l’auteur de cet article ne le laisse croire, probablement dans le souci de favoriser l’impression selon laquelle ces textes peuvent aisément être interprétés (et pour éviter, peut-être, de rappeler que les esclaves et les eunuques sont des éléments communs de la société du prophète de l’Islam).

Je trouve qu’il y a une certaine légèreté, un peu coupable, à présenter les choses de cette manière. Car en proposant de baser des valeurs tolérantes sur le Coran, on participe également à en répandre le respect. Or l’expérience et le bon sens nous crient que l’intensité de la pratique religieuse islamique est proportionnelle à la fréquence de la lecture littérale de ses textes.

On ne peut pas en même temps prôner la légitimité du message du Coran et en refuser l’acceptation littérale. Pour tous ceux qui acceptent de croire en la valeur affichée de ces textes, pour les croyants, donc, le Coran est la parole même de Dieu. Cela ne se discute tout simplement pas. Et, en l’occurrence, la femme doit donc être couverte des pieds à la tête devant les étrangers et ne rien laisser voir de ses attraits. Pour plaire à Dieu. Le reste procède de simples jeux intellectuels, au fond un peu irresponsables.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe