Flo 13 mars 2008 23:02

"Vous pouvez préférer un monde de privilèges, je préfère me référer à celui que nous ont apporté les Lumières:Voltaire, Diderot, Tocqueville, Say, Turgot, Bastiat, Smith et la Constitution de 1789."

Mélanger les premiers économistes avec les Lumières, c’est un peu limite...

Se réclamer d’un libéralisme qui date de deux siècles, c’est un peu ridicule...

Le problème des libéraux c’est que le vernis social qu’ils se payent, c’est avec des gens morts il y a 200 ans (et plus). A lire la Richesse des nations, on s’aperçoit qu’il est risible d’y projeter la situation économique actuelle : "oui, vous comprenez, la main invisible, tout ça...". Si les premiers libéraux cherchaient effectivement à s’affranchir de la tutelle d’un Etat trop contraignant (montée de la bourgeoisie, de la société marchande...), les suivants se sont largement appuyés sur l’Etat (quel naïf pourrait croire que le libéralisme pourrait s’affranchir d’un Etat fort hein ? On est toujours prêt à laisser aux lois du marché le champ du voisin, mais pas le sien, on peut prendre par exemple les recherches pharmaceutiques, publiques, récupérées par de gentils industriels mondialisés, privés ; ou l’agriculture ; ou les NTIC). D’ailleurs on le voit bien, un Etat fort peut être compatible avec une économie capitaliste flamboyante, merci la Chine.

Maintenant les entreprises mondialisées, ce sont elles qui forment une puissance qui dépasse largement les états, et il y a fort à parier que Voltaire, Diderot ou Smith se dresseraient contre cet état des choses, eux qui, chacun à leur manière, militait pour une plus grande liberté des hommes ne pourraient que constater que la liberté est l’apanage de quelques uns, les autres étant aussi contraints qu’avant. La différence, on a changé de domaine, du politique on est passé à l’économique.

Ah pour les fonctionnaires... A croire que c’est l’unique charge de l’Etat.. Je me suis toujours demandé, à entendre des MEDEFiens, pourquoi, si la France est un pays si horriblement couteux pour les entrepreneurs, ces derniers persistent à y rester alors qu’ils vivent dans une économie mondialisée ? Par amour de la patrie ? J’en doute, à croire qu’ils en retirent quelques bénéfices...


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