Roland Verhille Roland Verhille 29 mars 2008 09:03

À gdm

Ce n’est pas parce que, dans une démarche didactique en introduction à l’étude de l’économie, un nombre est mis dans une image en étant dit être des francs ou des euros ou des dollars que ce nombre compte de la monnaie qui existe.

Je ne conteste pas du tout, je dois vous le répéter, que l’échange procure un « avantage », ou « gain », à chacun des coéchangistes. Mais il ne faut pas ajouter que « donc », il y a là un gain pour les autres, « pour l’humanité ». A moins d’expliquer que dès lors que deux individus ont chacun une satisfaction qui n’est pas acquise aux dépends de l’autre ou des autres, l’humanité y gagne, ce qui n’est pas faux.

Merci pour vos conseils de lecture. J’ai Stiglitz dans ma bibliothèque, et je l’ai lu. Il n’a pas soutenu comme vous que cet avantage de chacun des coéchangistes se traduit en monnaie sonnante et trébuchante. Il caractérise bien cet avantage comme étant d’ordre psychologique.

Je n’ignore pas l’essentiel de la nature de la monnaie, que vous comprenez vous aussi. Elle existait déjà dans les économies de troc où certains biens (coquillages, pierres précieuses, or, bœuf chez les premiers Romains) étaient employés comme instrument des échanges. Crésus a été le premier à authentifier, cinq ou six siècles av. J.-C., une quantité et qualité d’or extraite de la rivière Pactole, pour être utilisé comme instrument dans les échanges. Déjà avant d’avoir été monopolisée par les états,  ces derniers ont toujours dégradé les monnaies qu’ils émettaient pour remplie leurs caisses sans fonds en trompant les gens. Oui, le rôle des états est facultatif, et systématiquement nuisible. La solution retenue en Europe, l’euro géré par la BCE indépendante des états avec mission première de préserver cette monnaie de la dévaluation me semble être la meilleure.

 


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