Rage Rage 24 mars 2008 23:12

Bonsoir (nous sommes lundi soir),

Comme d’habitude, un article d’une extrême lucidité, je dirais même d’une grande clairvoyance.

Mondialisation, capitalisation, rentabilité/profit à 15% l’an : il faut bien pressuriser tout le système pour que sommet de la pyramide puisse jouer avec des valeurs qui lui semblent "acceptables".

Le problème de ce jeu mondial, c’est que l’on en touche les limites. Il n’est plus possible de dégager de la plus-value à gogo sur le clampin de base car celui-ci est endetté, pouvoir d’achat menotté et salarialement plafonné.

La redistribution du "pactole" est le seul régulateur de l’économie mondial : si l’on ne redistribue pas, à terme le jeu veut que soit concentré dans un nombre extrêmement limité de main l’essentiel de la finance mondial. Problème : quand le rapport de force tourne à l’incapacité de la masse à pouvoir alimenter la machine à plus-value, il faut trouver des solutions.

Depuis 2001 et les crises successives, des facteurs convergents ont "assêché" les miettes, pillés les plus vulnérables et concentré plus que de raison la masse financière monétaire.

Des empires colossaux détiennent plus de "cash" que bon nombre d’états du monde.

Parallèlement les états se sont affaiblis, endettés, aveuglés : nos gouvernants n’ont soit rien voulu comprendre soit rien voulu entendre. Quoiqu’il advienne, un ministre de l’économie ne peut RIEN aujourd’hui : cela se joue ailleurs et surtout à un autre niveau.

On ne décrète pas la croissance : on ne peut qu’installer les conditions de celle-ci. On ne peut pas en même temps laisser croire à un chômage à 5%, à un croissance à +de 3% avec une société qui ne produit plus rien dans ses usines, qui construit peu -c’est moins le cas...jusqu’à maintenant-, innove peu, dépense beaucoup, importe énormément et vend ses forces.

Nous avons vendu les brevets, vendu les savoirs-faire, vendu l’intelligence en croyant que les autres étaient trop bêtes pour faire de même. Nous avons profité des niches du marché pour refourguer notre cam’ sans comprendre que nous avions en face des calculateurs.

En générant de la croissance la Chine et l’Inde sont, avec leur population, en passe de changer les rapports de force mondiaux.

En se sabordant par la guerre en Irak, une politique économique castatrophique et une politique ultra-néoconservatrice, les Etats-Unis vont emmener dans leur sillage ceux qui auront cru bon de les aider.

2008 sera l’année d’un changement historique de rapport de force mondial.

La Chine sera aussi forte que les USA s’affaibliront, que l’UE stagnera et que la communauté dite internationale s’avèrera incapable d’agir face aux décisions du "plus fort " (cf Tibet).

Il faut nous préparer à ne plus être maître de nos destins car plus en position de force : voilà pourquoi nous allons payer cher le fait d’avoir élu des incompétents à la tête de notre pays... comme aux USA.


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