Tristan Valmour 28 mars 2008 14:15

 

La brave secrétaire qui envoie ses lettres par le biais de son entreprise, l’ouvrier qui utilise le matériel et les infrastructures de sa boîte à des fins personnelles, le commercial qui se fait abusivement rembourser des notes de frais avec la complicité des hôteliers et restaurateurs, le commerçant qui fait du noir, l’intendant d’un établissement scolaire qui commande des ordinateurs chez un assembleur parce qu’il se verra offrir une télévision plasma, le patron qui trafique…

 

… tout cela participe du même élan que ce que l’on dénonce chez Aeschlimann, seule la proportion change. Mais vous mettez les personnes précitées, les bons pères de famille, dans la position de jouir d’un pouvoir important, un certain nombre d’entre eux adoptera des attitudes similaires. Et on s’habitue vite à ces attitudes qu’on n’en voit plus la mesure ni le mal.

 

Quel est le problème commun ? La perte de l’intérêt général, l’explosion de l’individualisme, du matérialisme, du narcissisme. Il ne sert à rien de s’attaquer à Aeschlimann si on ne s’attaque pas aussi à ce qui a permis son éclosion.

 

Qui est prêt à faire don de soi, à être confronté au pouvoir sans en attendre un bénéfice personnel excessif, à faire œuvre d’humilité ? Cela fait bien longtemps que l’éthique a été sacrifiée à l’autel de la culture du résultat. Tout pour soi, c’est tous pourris !

 

Nous ne récoltons que ce que notre société a semé, et des Aeschlimann, on en compte par centaines à gauche, à droite, au centre et aux extrêmes ! Cessons l’hypocrisie et intéressons-nous aux arbres - aux valeurs et organisation de notre société - pas à ses branches !


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