Tzecoatl Tzecoatl 7 avril 2008 19:23

"Je ne suis pas convaincu par cet article. Soit l’on se limite à une forme de troc, auquel cas la croissance est impossible pour raison monétaire, soit l’on accepte que la monnaie soit une dette sur l’avenir"

Un TINA à la Forest Ent ? Désolé, mais une monnaie n’est pas forcément d’endettement. Nous avons vécu pendant des millénaires avec des monnaies marchandises (métaux), il existe les monnaies fondantes, les monnaies valeur-travail (Ithaca hours), etc.

Ce que veut dénonce l’article, c’est la dépendance vis-à-vis de la monnaie que l’on nous cache.

Il y a deux personnes au monde : un banquier et un producteur.

Le producteur emprunte 1 euro au banquier, qui a le seul droit d’émission, et lui réclame un taux de 5%, et bien, au bout d’un an, le producteur devra réemprunter, au moins 5 centimes d’euros.

Bref, il est impossible de se passer d’un tel fournisseur.

D’autre part, l’intérêt n’est légitime que lorsque le propriétaire d’un bien (en l’occurence des fonds propres pour la banque) est rémunéré alors qu’il ne peut jouir de ce bien. Or la réserve fractionnaire permet de multiplier le prêt jusqu’à 12 fois les fonds propres, et de multiplier par 12 les intérêts.

Soit l’on autorise aux banques de prêter 12 fois ce qu’elles possèdent, et on divise le taux d’intérêt qu’elles pratiquent par 12, soit on interdit aux banques la réserve fractionnaire et elles peuvent réclamer un intérêt complet.

Dites-moi en vertu de quel principe de saine concurrence un banquier toucherait 12 fois les intérêts sur ses fonds propres et un financier 1 seule fois ? C’est indéfendable.

"La question me semble plutôt en pratique : comment faire en sorte que la quantité de crédit émise n’augmente pas beaucoup plus vite que les richesses produites ?"

Il faudrait pour cela deux conditions :

- les taux d’intérêts ne sont pas supérieurs à la croissance (car les taux d’intérêts font augmenter la masse monétaire en monnaie d’endettement, contrairement à ce que l’on veut nous faire croire) ;

- il n’y est pas plus de capital créé (+ intérêts) que de capital détruit (c’est relativement impronable).

Pour ma part, l’auteur de l’article a raison :

- l’émetteur de monnaie qui jouit de ce privilège n’a pas à percevoir d’intérêts dessus (sauf fonds propres exigés) ;

- celui qui prête le capital qu’il a acquis a le droit par contre de réclamer des intérêts.

 

 


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