Le péripate Le péripate 10 avril 2008 15:44

Il m’arrive de ne pas être modéré.

Voyez vous, j’ai un engagement très ancien à gauche, et ça sera probablement pour longtemps mon camp, peut-être par la faute d’une fidélité un peu naïve. Cependant, il m’est apparu que les échecs graves à répétition des politiques délibéréments redistributives ne pouvaient être expliqué par des questions de degré, de dosage, de modération, d’équilibre subtil. Echecs graves, car la justification de ces politiques est évidemment une perspective eschatologique de disparition de la pauvreté. C’est que le ver était dans le fruit.

Et ce ver, c’est le pouvoir totalitaire de la majorité. Ceux qui sont dans la position médiane de la courbe en cloche de Gauss. Les plus riches peuvent ruser, et ils ne s’en privent pas. Bien sur que c’est regrettable que ceux qui ont du talent et de l’initiative et qui ont du capital pour pouvoir s’exprimer, soient brimés. Mais c’est regretable non pas au regard de la démocratie, mais au regard de l’isonomie, l’égalité de tous devant la loi.

En un sens, sous le regard des classes égoistes, les pauvres lancent un appel aux riches, en disant : vous voulez la liberté, n’oubliez pas vos responsabilités envers tous.

Pour le dire autrement, les majorités auraient du voter des lois pour protéger les petits, en prenant sur tous qui le pouvaient. Au lieu de quoi, elles se sont barricadées, ont mis en danger la liberté, au nom des pauvres, tout en les oubliant, sauf dans les discours.

Mais, rassurez vous, j’en prends plein la gueule dans les réunions de section. Et ça serait encore pire à l’UMP


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