Rage Rage 27 avril 2008 19:06

Bonjour,

Mon amie étant inspectrice du travail et moi même ingé territorial (donc tous les 2 dans la fonction publique), nous avons un point de vue assez limpide sur la, voire les, question(s) que vous évoquez :

1. La suppression des rangs de classement ne change pas la structure des affectations : il y a toujours les "bons" et les "mauvais" premiers postes auxquels se succèdent la défaillante structure administrative de la mobilité. Autrement dit, sans le rang de classement il y a aura une autre méthode, et cette autre méthode sera sans doute sujette à l’aléa. Puis s’ensuivra ce qui se passe toujours dans ce cas : petit copinage et bonnes ententes....

Sans critères, classement ou autre, c’est la porte ouverte à ceux qui ont les meilleurs réseaux. Si l’administration savait manager ses compétences et talents, cela ne se passerai pas ainsi. Aujourd’hui, la mobilité dans la fonction publique est une prime à la médiocrité : si on est bon, on cherche à vous garder même si vous voulez évoluer, si vous êtes nuls, on vous catapulte "chef" pour vous voir partir.

2. L’existence même des filières "élitistes" type ENA, IRA et INET sont véritablement à mettre en débat. Propulser des "cadres" de l’administration sans s’être confronté au terrain, c’est du suicide intellectuel.Je le vois tous les jours : des collègues administrateurs se murent dans des légitimisation de postes alors qu’ils savent intimement qu’ils ne sont pas prêts.

Manque de terrain, manque d’humilité : à propulser trop haut sans se frotter à la réalité on envoi directement des "élites" faire la morale aux français sans même les avoir réellement cotoyés dans leur... merde quotidienne.

Cordialement,


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