Achéron 21 mai 2008 12:17

Merci pour cet article "enrichissant" pour le débat dont il est actuellement question. Le fait d’avoir un point de vue extérieur au corps professoral permet :

- de mettre en lumière des faits, simples, mais pourtant inconnus de la majorité d’entre-nous au plan technique et juridique (moi-même qui suis pourtant parent d’élève, vous m’avez appris quelques détails que j’ignorais, et pour cela je vous en remercie).

- de désarmer le processus qui tend à simplement dire que "tous ceux qui sont pour sont des méchants" et "tous ceux qui sont contre sont des gentils" (ou l’inverse selon le point de vue où on se situe, et le courant politique dont on se sent proche) par l’exposition d’arguments clairs et irréprochables, qui feront peut-être taire ceux qui ne pensent qu’a dénoncer une collusion du monde enseignant luttant pour conserver des droits sociaux contre le monde du "privé" qui juge ces mêmes droits illégitimes (du moins les procédés employés pour les revendiquer).

La question principale qui se pose, à mon sens, est : "Quels sont les moyens que pourraient employer l’E.N. pour faire connaître ses griefs et manifester son mécontentement (hormis l’histoire ridicule du brassard de grêve qui n’est ni efficace, toujours à mon sens (du type : "braille toujours, du moment que le travail est fait..."), ni même simplement dans notre culture (hormis dans des corps spécifiques comme les Sapeurs Pompiers ou les Agents Hospitaliers)sans lèser la majorité de ses concitoyens ayant des enfants en bas âge ? La question se pose dans les mêmes termes pour les agents des transports en commun, d’ailleurs. Faire les manifs le dimanche, comme cela a été fait le w.e. dernier me semble le meilleur paliatif. Tout comme faire de la distribution de tracts de prévention, des piquets de grêve devant les institutions "publiques" en dehors des heures de cours aussi, quitte à organiser des "piquets tournant" en fonction des emplois du temps de chacun. L’inscription de ces mouvements dans la durée et dans le paysage, des actions concertées de communication autour des problèmes rencontrés par le monde enseignant tout en respectant la liberté de chacun en ce qui concerne le droit (voir l’urgente nécessité) de travailler ne pourront que jouer en faveur des profs, plutôt que ces actions brutales, décrétées à brûle pourpoint, qui ne contribuent (même si elles ont un caractère ponctuel très bref) qu’à retourner contre elle une opinion publique qui pourrait facilement lui être acquise par des opérations "pédagogiques" d’information...

Qu’en pensez-vous ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe