caderange (---.---.71.89) 30 octobre 2005 10:35

Reponse de CaDerange : Il ne s’agit pas de refuser à toute force de payer les services de l’Etat, il s’agit d’abord de savoir si l’Etat a pour mission de fournir ce genre de services et de manière plus générale de se reposer la question des activités de l’Etat, de ce qui est de sa responsabilité régalienne ou non. Car l’Etat a empilé depuis 1945, sans doute pour de bonnes raisons à l’époque, des activités diverses sans jamais en remettre en cause la légitimité.

Or, la première raison de la création d’une radio et télé publique suivie de l’institution de la redevance télé/audio était quand même le désir des gouvernements de controller l’information, ce qui n’est pas une motivation particulièrement noble. Il faut bien reconnaitre que de nos jours ce n’est plus vraiment le cas et que la Télé d’aujourd’hui est plutôt d’un systématisme antigouvernemental que de tout autre tendance. Mais la possibilité existe toujours, via ce type de financement du secteur public que le pouvoir puisse dicter à nouveau son « information » aux médias publics.

Par ailleurs si l’Etat coute très cher au pays, c’est à cause de l’absence, voire même du refus, de ce toilettage de ses missions dont un certain nombre pourraient être financées différemment que par l’impot. C’est ce débat que je souhaite qui s’institue car on ne peut parler de modernisation de l’administration sans se reposer la question de quelles sont les vrais missions de l’Etat ?

Dans le cas de l’audiovisuel, il est frappant de constater que l’Etat n’intervient pas dans la presse par exemple, que chacun est donc libre d’acheter ou non le journal et d’en choisir à son gré la couleur politique. Pourquoi cette liberté fondamentale est elle refusée au spectateur télé ?

Par ailleurs, si on cherche un peu quelles sont les motivations de l’Etat dans ce système audiovisuel, on s’aperçoit que certaines sont d’ordre politique, culturelle ou de prestige national(la voie de la France). Je n’ai rien contre ces motivations à conditions qi’elle soient admises comme telle et prise ne charge par le budget de l’Etat dans le Ministère approprié.Les Affaires étrangères pour RFI par exemple. Que l’on ne fasse pas comme dans le problème des intermittents du spectacle où finalement on faisait(et on fait peut être encore) payer à l’Unedic, c’est à dire à la Caisse de chomage des seuls salariés du privé, ce qui relève de la politique culturelle de la France !

Enfin vous citez en exemple notre participation au financement et au service public du reseau routier. Je souhaiterais que pour la télé nous ayons le meme choix que sur la route : prendre la route nationale et ne pas payer de péage, ou bien prendre l’autoroute et payer. Mais avec la redevance télé pour tous le monde, c’est l’autoroute obligatoire pour tous !


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