jjwaDal marcoB12 10 juin 2008 08:49

@ arthur Mage

Tout d’abord le fait de se référer à une donnée sur l’augmentation récente de l’espérance de vie en Inde
tiré du CIA world factbook est un indice de naïveté. On sait tous qu’il suffit d’une avancée majeure
 sur la mortalité infantile ou d’une prolongation de malades auparavant condamnés (SIDA par ex)
 pour faire bondir le chiffre qui ne dit rien du tout sur la qualité de vie entre les deux.
Quand je parle de colonialisme, je persiste, même si aujourd’hui les colons ne représentent que
 quelques % de la population mondiale et se trouvent aussi en Chine et Inde.
 Le "trickling down" (la théorie des retombées de richesse) est démentis par
l’observation de la répartition des richesses aux USA et l’évolution de celle-ci depuis les années 50 par ex.
Ignorez-vous qu’en france, entre 1983 et 2006 la part des salaires dans le PIB a baissé de 9,3% ?
Pour le bénéfice du peuple et de ceux qui gagnent leur vie en travaillant ?...
L’explosion du commerce international serait un bienfait pour l’humanité ? Dites cela aux membres du GIEC
 qui nous informent que nous sommes probablement face à une menace climatique majeure.
En quoi porter des godasses qui ont fait plus de 10000km avant de chausser nos pieds (nos ouvriers
 de la chaussure sont heureusement tous devenus ingénieurs depuis...) est-il un progrès et pour qui ?
"Volonté politique forte" est largement un oxymore et ne pas reconnaître les raisons de la présence durable
 de l’armée américaine en Irak une démission de la raison. Si ce pays doit envahir tout état ne constituant pas
 une menace mais où des atrocités ont été commises le contribuable US va y laisser sa chemise
 et pas mal de plumes si (paramètre additionnel) cet état doit avoir un sous-sol encore riche en pétrole.
Une soi-disant "législation mondiale" (bâtie dans les conditions actuelles) ne changerait rien à l’affaire.
 Voyez les USA où la même loi s’applique pourtant pour tous.
"Externaliser les coûts" existe depuis le début du capitalisme (voyez les dégâts environnementaux
 et la multitude de décharges sauvages accumulées depuis le début de l’ère industrielle).
 Qu’on puisse continuer 107 ans est en effet douteux.
"Les pouvoirs publics ne peuvent qu’accompagner le mouvement" est le credo des "masters of mankind"
 de Susan Georges ou des "Cloud minders" de David Korten, des chantres de la résignation.
 Pascal Lamy ne dirait pas autre chose.
Qui décide alors si ce ne sont pas les volontés des peuples ni celles de leurs représentants
 démocratiquement élus ?
Qui a décidé de faire bouffer (will it or not) des ogms aux français sinon le lobbying intense
de quelques semenciers où il fallait et quand il fallait ?
L’absence (toute apparente) de pilote dans l’avion ne vous choque pas ? Si un troupeau aveugle
 doit choisir notre avenir tiraillés entre la pub omniprésente et des instincts de primates mal dégrossit,
nous sommes mal barrés...
Il y a quelques semaines (voir le site de l’IFG) Susan Moore Lappe, nous rappelait les mises en garde
 de F.D.Roosevelt sur le danger extrême de la concentration des pouvoirs économiques dans les mains
 de quelques-uns pour la démocratie : "And that in essence is fachism...".
Quand plus de la moitié des plus grandes "économies" de la planète sont des entreprises,
 nous sommes dans cette situation.
La morale d’une entreprise, son soucis de l’environnement et de la justice sociale, ses réflexions
 sur le sort des générations futures ne peuvent être ceux d’états démocratiques. C’est impossible.
 Les transnationales sont des menaces et je ne suis pas le 1er à le dire, pour tout le monde (moins epsilon).
Lisez "Whose Trade Organization" (l’ouvrage disséquant le mieux (selon moi) l’OMC) et vous verrez
 que vous prenez vos désirs pour des réalités.
"L’humanité n’a jamais...de nos jours".
Mon Dieu... Jamais dans toute l’histoire nous n’avons eu autant de richesses per capita,
 de capacités technologiques et de traitement de l’information. Accepter qu’au 21ème siècle
 des centaines de millions de personnes souffrent (voire meurent) de la faim, que des inégalités criantes
 perdurent dans les nations les plus riches, que le pillage à grande vitesse du patrimoine
de l’humanité continue et s’amplifie, que la règle devienne le report sur les générations futures
 de toutes nos "boulettes" parce "qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des oeufs" est désolant.
Vous êtes naïve ou mal informée selon moi.


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