xa 10 juin 2008 12:54

Railtrack a obtenu les rails anglais lors de la privatisation initiée par Major. Elle a ensuite diminué les frais de maintien en état du réseau (probablement pour prouver que l’entretien des rails pouvaient couter moins cher qu’en version étatique). Lorsque les accidents ont commencé à survenir, elle s’est tournée vers l’Etat pour obtenir des subventions, ce que Blair a accepté.

La société a ainsi perçue des subventions pour l’aider à engager les 600 million de travaux annoncés. Une partie des subventions a été utilisée pour verser un dédommagement aux actionnaires, ce qui a conduit le gouvernement Blair à mettre la société sous tutelle administrative conformément à la loi de privatisation. Les lourds investissement ont été effectué à partir de là, à partir du moment où la société a été sous tutelle et, après la vente de cette société à une nouvelle structure Network Rail, qui est une société à but non lucratif (donc qui n’a pas vocation à faire des bénéfices et à verser des dividendes).

Il faut donc remettre les choses en place.

Initialement la société faisait des bénéfices, elle est entrée en bourse, a pris de la valeur, et de manière concommitente, les frais d’entretien ont stagné, les bénéfices tenus, le réseau s’est dégradé.

Lorsque la société a obtenu des subventions pour corriger son erreur de gestion, elle en a obtenu, mais a choisi d’indemniser les actionnaires pour la perte de valeur (passage de 560 pences à 170 environ suite à Hatfield). Au passage, cette année là, elle a annoncé 800 millions d’euros (au change de l’époque) de bénéfices, alors qu’elle avait besoin de subventions pour engager les travaux....

Lorsque la société est devenue "publique" (tutelle de l’Etat, puis rachat par une société privée sans but lucratif), elle a vraiment investi dans le réseau.

 

Dernière chose, Network Rail est une société privée sans but lucratif qui ne reverse pas ses bénéfices. Ses ressources viennent à 50% de l’Etat, et à 50% des sociétés qui louent le droit d’utiliser les voies.... Ca ressemble quand même pas mal à RFF, ça. Depuis 2003, la société entretient elle même les voies sans passer par des sous traitants, pour contenir les couts et avoir une vision globale des travaux à effectuer.

On est très très loin de la presentation que vous laissez entrevoir.


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