Nono Ladette Nono Ladette 26 juin 2008 17:47

 

 

 

 

Bonjour Forest,

 

je suis assez surpris par vos commentaires, il semble que vous ayiez perçu d’autres messages que ceux que je voulais faire passer dans cet article. Je vais essayer d’éclaircir et de préciser les notions, idées et faits que j’ai développés en corrigeant la caricature que vous essayez d’en faire.

Un rebond de la croissance américaine, même s’il est improbable à très court-terme, est possible. Lisez par exemple les thèses du business-économiste www.jpchevallier.com qui défend cette hypothèse.

Sur le matelas de sécurité social, j’ai bien écrit "à la hausse comme à la baisse" : quand les pays voisins accélèrent à 3% de croissance on traine à 2% et quand il tombent à 1%, on ne tombe qu’à 1%... Mais en moyenne on est 0,5% en-dessous alors que notre population croit 0,5% plus vite. Cet écart structurel d’1% par an de croissance du PIB par habitant est en partie dûe à une dette et des prélèvements obligatoires trop élevés, je le maintiens !

Sur l’Allemagne, vous êtes hors sujet : expliquez-moi quels changements de TVA ont eu lieu entre T4 2007 et T1 2008 ? Car c’est bien cette période qui est évoquée ici (et qui se trouve être de croissance forte, je ne vois ce qu’il y a de drôle là-dedans...), et non T1 2008 par rapport à T1 2007 (qui est de 1,8%).

Je crois à la théorie du découplage dans le sens où ce n’est pas le ralentissement de la demande américaine qui va causer une récession mondiale, mais au contraire un excès de croissance trop rapide (dans les pays émergents), cause de tensions inflationnistes. Je vous invite, si cela vous intéresse, à lire cet article sur mon blog où je développais ce sujet au mois de mars : http://nonaladette.canalblog.com/archives/2008/03/12/7511277.html.

Une récession s’appelle toujours une récession. Si vous pensez à une stagflation c’est la contraction (dois-je le rappeler ?) de stagnation (= croissance zéro) et d’inflation et non de récession et d’inflation, le néologisme "récflation" n’ayant pas encore été inventé.

 

"Partout où on n’arrivera pas à augmenter la productivité on connaîtra une récession ou une croissance nulle.

 

 

 

Alors celle-là il faut l’encadrer ! Pourriez-vous expliciter cette assertion à l’apparence tout à fait paradoxale ?"

La croissance du PIB par habitant résulte directement (et proportionnellement) de celle de la productivité. C’est une conséquence de l’équation de long-terme ’production = demande’. Augmenter la productivité, cela consiste, contrairement à ce que vous semblez avancer, à faire en sorte que les revenus progressent plus vite que les prix ! Si vous n’en êtes pas convaincu, lisez Frédéric Bastiat et Jean Fourastié (Les Trente Glorieuses). Et si vous en avez une différente, je serais curieux de lire votre analyse à ce sujet...


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